Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johannes (1721.04.01)

Aus Bernoulli Wiki
Version vom 9. Juli 2015, 13:24 Uhr von Maintenance script (Diskussion) (Importing text file)
(Unterschied) ← Nächstältere Version | Aktuelle Version (Unterschied) | Nächstjüngere Version → (Unterschied)
Zur Navigation springen Zur Suche springen


Briefseite   Briefseite   Briefseite   Briefseite  


Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Empfänger Scheuchzer, Johannes, 1684-1738
Ort Basel
Datum 1721.04.01
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur ZB Zürich. SIGN: Ms H 321a, Nr. 96 pp.299-302
Fussnote Adresse und Siegel



File icon.gif Monsieur et tres Cher Ami

La sterilité de matiere sur la quelle je pourrois ou oserois Vous ecrire est la cause du retard de ma reponse à Vôtre tres-agreable du 2.e du mois passé:[1] Je m'en acquite aujourdhui, devant ecrire aussi à Mr. Votre Frere auquel j'adresse cette lettre sous une meme enveloppe,[2] pour en epargner le port, puisque sans cela elle ne vaudroit pas le port.

Faites mes compliments s. v. p. à Mr. Meyer[3] qui a eu la bonté de me preter le recueil de Lettre de Mr. de Maizeau;[4] je m'en sers encore par sa permission, mais je Vous le renverrai franco, dés que j'en aurai fait quelques extraits qui pourront étre à mon usage, quand j'aurai l'occasion d'analyser publiquement certains faits qui me regardent et qui n'y sont pas trop fidellement rapportés. J'ai envoyé dernierement à Leipsic pour les Actes une piece sous le nom de Mr. Bourcard[5] Auteur de la Lettre Allemande qui est à la tete de l'ouvrage sur Job de Mr. Vôtre Frere,[6] cette piece est une reponse à l'invective contre moi publiée par Mr. Taylor[7] Anglois homme tres vain et tres orgueuilleux quoique assez bon Geometre[8]: mais je suis seur que la lexive de Mr. Bourcard lui gratera tellement la tete, qu'il se repentira des grossieretés qu'il m'a dites, et que plusieurs autres AnFile icon.gifglois de sa trempe en prendront exemple, peutetre que quelquesuns en enrageront, sur tout un nommé Keil qui est un terrible Sire, qui quoique fort mediocre Geometre excelle dans l'art d'injurier, mais je ne l'ai pas epargné dans quelques unes des pieces que j'ai données dans les Actes de Leipzic,[9] où je lui ai lévé le masque en decouvrant son ignorance et sa maniere barbare dont il attaque les honnetes gens; j'apprends qu'il a publié depuis peu une Declamation contre moi,[10] qui à ce qu'on me dit est inimitable en fait de rusticité et de calomnie, je ne l'ai pas encor[e] vû mais j'en ris, car leur fureur marque trop visiblement l'envie que ces Messieurs portent à ma petite reputation, sed malo invidiam quam commiserationem, Vous sçavez que l'envie est la Suivante de la Gloire.

Vos observations sur la neige sont curieuses; Vous dites que la figure de ses petites parcelles est un hexagone regulier: La nature affecte cette figure en plusieurs autres occasions, par exemple dans les alveoles des ruches faites par les abbeilles: cependant je croyois que les petites parties des floccons de neige reprensentoient plutost des étoiles à 6 pointes que des hexagones; je l'ai ainsi trouvé, si je ne me trompe, dans les meteores de Des-Cartes, je ne veux pourtant pas le soutenir opiniatrement, il se peut que je me trompe; je n'ai pas le temps à present de consulter Des-Cartes.

File icon.gif Quant à la contagion en Provence, on la dit veritablement diminuée de beaucoup, je croi que le dernier froid a contribué beaucoup à cette diminution; il faut esperer que le beautemps qu'il fait presentement et la pureté qui reigne dans l'air achevera de dissiper tout à fait sa constitution contagieuse; Dieu veuille verifier ma conjecture; D'ailleurs tout concourt à nous promettre ce bon et beau temps durable, car il est venu immediatement aprez la nouvelle Lune, le Barometre est haut, et le mercure est monté à cette hauteur insensiblement, marques ordinaires de la durabilité du beautemps.

Ma femme et toute ma famille Vous est tres obligée de Vôtre bon souvenir, tous Vo[us] saluent officieusement. Je suis avec zéle Monsieur et tres-cher Ami Votre tres humble et tr. ob. s.rtr J. Bernoulli

Bâle ce 1. Avril 1721.

File icon.gif A Monsieur

Monsieur Jean Scheuchzer

tres Celebre Medecin de l'Aca-

demie Imperiale des Curieux etc.

à

Zuric


Fussnoten

  1. Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1721.03.02.
  2. Johann I Bernoulli an Johann Jakob Scheuchzer von 1721.04.02.
  3. diese Person konnte bisher nicht identifiziert werden.
  4. Desmaizeaux, Pierre (ed.), Recueil de diverses pièces, sur la philosophie, la religion naturelle, l’histoire, les mathématiques, etc. par Mrs. Leibniz, Clarke, Newton, et autres autheurs célèbres, Amsterdam (Duvillard & Changuion) 1720.
  5. [Bernoulli, Johann I], M. Johannis Burchardi, Basileensis, Epistola ad virum clarissimum Broock Taylor, J. U. D. & R. S. B. Soc., in: AE Maji 1721, pp. 195-228 (= Op. 120). Die obige Passage deutet an, dass dieser Text in Wirklichkeit von Johann I Bernoulli stammt.
  6. Johannes Burckhardt hatte Johann Jakob Scheuchzer auch mit einem eigens dazu verfassten Brief gegen die Zensur seines Buches Jobi physica sacra verteidigt. Der Brief wurde in dessen Vorwort anonym abgedruckt.
  7. Taylor, Brook, Apologia D. Brook Taylor, J. V. D. et R. S. Soc. contra V. C. J. Bernoullium, Math. Prof. Basileae, in: Phil. Trans. 30, Nr. 360 (March, April, May 1719), pp. 955-963.
  8. Im Manuskript steht "Geotre".
  9. Eine erste polemische Attacke gegen Keill enthält [Bernoulli, Johann I], Epistola pro eminente Mathematico, Dn. Johanne Bernoullio, contra quendam ex Anglia antogonistam [sic] scripta, in: AE Julii 1716, pp. 296-315 (= Nr. 201). Ein weiteres Stück ist Bernoulli, Johann I/Bernoulli Nicolaus I, Responsio ad nonneminis provocationem, ejusque solutio quaestionis ipsi ab eodem propositae de invenienda linea curva quam describit projectile in medio resistente, in: AE Maji 1719, pp. 216-226 (= Op. CXIII); Eine zusammen mit Johann Heinrich Krauss [Crusius] verfasste Antwort an Keill ist als Manuskript erhalten. Johann I Bernoulli hat laut seiner Mitteilung an Christian Wolff von 1718.04.13 den Entwurf von Krauss, der ihn nicht befriedigte, selbst überarbeitet. Der Titel dieser Schrift lautet Keillius Ἑαυτὸν τιμωρούμενος, sive Henrici Crusii Responsio ad Joh. Keillii apud Oxonienses Astronomiae Professoris famosissimi Libellum famosum editum Londini A.o 1720 sub titulo Epistolae ad virum clarissimum Joannem Bernoullium (= Ms 351.45). Diese Antwort wurde jedoch wegen Keills Tod am 31. August 1721 nicht mehr publiziert.
  10. Keill, John, Epistola ad virum clarissimum Joannem Bernoulli in Academia Basiliensi mathematum professorem, Londini (W. Pearson) 1720.


Zurück zur gesamten Korrespondenz