Scheuchzer, Johannes an Bernoulli, Johann I (1733.06.28)
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Autor | Scheuchzer, Johannes, 1684-1738 |
Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Ort | Baden |
Datum | 1733.06.28 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 668, Nr. 155* |
Fussnote |
Monsieur, mon Treshonnoré et Trescher Patron.
Je ne puis pas me dispenser, bien qu'extremement consterné, de Vous annoncer la triste nouvelle de la Mort inopinée de mon Cher Frere,[1] Chanoine et Professeur e[n][2] Physique et Mathematique à Zuric, survenüe le 23.e de ce Mois apres les trois heures du matin. Vous estiés l[e] premier d'entre ses meilleurs Amy, tout de même que le premier d'entre mes meilleurs Patrons, aux quels je me trouve obligé d'en donner part devant touts les autres sçachant que Vostre compassion avec nous sera proportionnée à la grandeur de l'Amour, que Vous nous temoignastes toujours. Admirés d'autre part Monsieur et Cher Patron la Providence, qui a voulu me fair[e] son successeur dans la Chaire physique le 24.e apr[ès] Midy, Mess.rs les Electeurs m'ayant elu unanimemen[t] à cette charge importante, sans que j'aye pu m'en d[ispen]ser.[3] À cette occasion on a remis les choses dans son e[stat] de cy devant, en separant les Mathematiques de la Physique, et aprés avoir esté presenté la meme heure de l'Election, j'ay eu le bonheur de donner ma voix pour la Chaire de Mathematique à un de Vos discipl[es,] c'est à dire M.r le D.r Gessner, qui l'a emporté av[ec] 9 voix contre M.r Hagenbuch, qui n'avoit que quattre. J'ay tant de Veneration pour Vous, mon Precepteur, que j'a[u]rois cru de commettre un grand crime, que de ne pas donne[r] mon suffrage à une personne que Vous aviés daigné de reçevoir assés longtemps pour disciple.[4] La famille de fû mon cher Frere a eté gracieusement considerée, en ce qu'elle jouit des revenus du Canonicat de cette année, [et] de la moitié des dits revenus pendent huit Années consecutives, laissant à moy de salarier le Nouveau mathematicien de l'autre moitié du dit Canonicat, y enjoint la maison et un certain revenu des Vignes appartenantes à cette charge. Le Revenu du nouveau professeur, M.r Gessner est mis sur le pied de 6 muids de Blé, 4 Somes du Vin et 40 florins de Nostre monnoye. J'ay besoin cher et Grand Patron, de reçevoir de Vous de confortatifs pour la nouvelle charge à la quelle j'ay esté elù, sçachant bien, qu'avec bien de peine, [j]e dois rentrer en amitié avec les estudes, les quelles j'ay êsté obligé d'abandonner quasi tout entierement pendent l'espace de plusieurs années.[5] La Poste va partir et la consternation ne me laisse, que de Vous dire tout en confusion, l'unique que je ne perdray jamais de vüe, est, de Vous assurer, que pendant toute ma vie je resteray avec un profond et parfait Respect Monsieur mon Treshonnoré Patron Vostre treshumble[6] et tresobeissant Serviteur J. Scheuchzer. D.r
Baden ce 28.e Juin 1733
Fussnoten
- ↑ Johann Jakob Scheuchzer (1672-1733).
- ↑ Im Folgenden Textverluste aufgrund von beschädigtem Briefrand.
- ↑ Nach dem Tod seines Bruders erhielt Johannes Scheuchzer dessen Ämter und Titel: Er wurde Zürcher Oberstadtarzt, Professor der Physik am Collegium Carolinum und Chorherr am Grossmünster.
- ↑ Johannes Gessner besuchte während seines Studienaufenthaltes in Basel, wo er 1726 als stud. phil. und stud. med. immatrikuliert war, Privatvorlesungen bei Johann I Bernoulli. In seinem Brief an Johann Jakob Scheuchzer von 1726.09.21 berichtet Johann I Bernoulli über den ersten Besuch von Johannes Gessner und von seinem älteren Bruder Christoph und deren Bitte, bei ihm Mathematikunterricht nehmen zu dürfen. Johann Jakob Scheuchzer war Lehrer und Mentor von Johannes Gessner und hatte ihm vor seiner Abreise nach Basel ein sehr positives Empfehlungsschreiben mitgegeben.
- ↑ Nach der Promotion im Jahr 1706 und der Veröffentlichung seiner bedeutendsten wissenschaftlichen Arbeit, der Agrostrographia, im Jahr 1708, bemühte sich Johannes Scheuchzer vergeblich um Professuren in Zürich und Padua. Von 1710 bis 1712 war er während des Toggenburgerkrieges als Militärarzt tätig und hatte unterschiedliche ehrenamtliche Posten inne, so z. B. das Bibliothekariat in der Bürgerbibliothek. Eine gesicherte Anstellung fand er erst 1723, als der Grosse Rat der Stadt Zürich ihn zum Landschreiber der Grafschaft Baden ernannte. Erst mit der Übernahme der Physikprofessur nach dem Tod seines Bruders Johann Jakob konnte er sich wieder naturwissenschaftlichen Studien widmen.
- ↑ Im Manuskript steht "teshumble".
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