Bernoulli, Johann I an Maupertuis, Pierre Louis Moreau de (1733.01.06)
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Maupertuis, Pierre Louis Moreau de, 1698-1759 |
Ort | Basel |
Datum | 1733.01.06 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 662, Nr.28 |
Fussnote | Am Briefkopf eigenhändig "à Mr. de Maupertuis". Ebenso Signatur |
Le Principal Sujet de cette Lettre est le renouvellement de l'Année; c'est donc pour vous la souhaiter heureuse et comblée de joye, d'agréement et de satisfaction: Je prie Dieu qu'il vous conserve en bonne Santé et qu'il vous prolonge la Vie jusqu'à une extreme vieillesse, mais Exempte d'incommodité et de tout ce qui peut troubler le repos de Corps et d'esprit; continués moi, pendant le petit Reste de ma Vie, vôtre precieuse Affection et soyés assuré de la perseverance de l'amitié constante que je vous porte.
Je scai que vous avés reçû ma derniere lettre,[1] contenant mes remarques sur vos belles solutions du Probleme de Mr. Cramer et de celui que vous y avés ajouté semblable à celui là; j'ai fait voir au long, que l'on peut resoudre ces problemes, en ne prennant que deux indeterminées et pour les coordonnées rectangles. Depuis cette lettre là il m'est parvenu le paquet des 4 Exemplaires de votre excellent Discours sur les differentes figures des astres etc. J'ai dabord distribué à Mr. Herman et à mon Neveu les 2 Exempl. qui leur étoient déstinés. Le troisieme sera envoyé à Leipzic au collecteur des Journaux, ce sera Mr. Moula qui l'y portera et qui partira au premier [j]our par Berlin; en cas qu'il ne passât pas par Leipzig il ne manquera pourtant pas de l'y envoyer en toute sureté dès qu'il sera arrivé à Berlin, qui est dans le Voisinage de Leipzic. Quant au 4.e exemplaire que vous me donnés Monsieur, je l'accepte comme un gage de vôtre Amitié dont je vous rends très humbles graces: Je l'ai lû deux fois de suite avec tout le plaisir, que l'on sent, quand on lit des raisonnements solides; j'aurai Occasion d'en profiter en composant mon discours, et je montrerai qu'en qualité de Geometre on a raison de supposer les attractions sans que cela fasse le moindre tort à un Physicien qui tâche d'expliquer l'attraction par une impulsion réelle, pour ne pas multiplier les principes sans Necessité. Vous avés pris la peine de citer avec éloge ma dissertation sur la Mobilité des apsides;[2] c'est trop d'honneur que vous faites à ce chetif ouvrage, car vous savés bien, que moi même je n'en ai jamais fait grand cas: Cependant ce qu'il y a de meilleur, ou plutot, de moins mauvais dans ma piece, c'est justement la decouverte de l'erreur de Mr. Newton, dont vous faites mention; Je veux bien souffrir que vous traitiés cette Erreur de Simple inadvertance, ou d'inattention à plusieurs circonstances, mais il me semble que ce ne sont pas des Circonstances, mais l'essentiel même contre lequel M.r Newton peche; car qu'y at-il de plus essentiel, qu'en traittant du frottement, d'en negliger ce qui en fait uniquement la nature, savoir la pression des deux corps l'un contre l'autre, en se frottant? Qu'y a-t-il encore de plus essentiel que d'errer contre la nature du Levier dont la consideration devoit entrer necessairem.t dans la demonstration de M.r Newton?[3] Je ne sais si je comprends bien ce que vous dites p. 30 où en parlant des Défenseurs du Systeme de Descartes, vous cités au bas de la marge une piece de mon fils donnée dans les Commentaires de Petersbourg; car il me paroit que mon fils n'y veut nullement defendre les Tourbillons, tels que M.r Descartes les a imaginés; quoi qu'il ait été le premier, à ce qu'il m'avoit mandé, qui a eu l'idée de plusieurs Tourbillons qui peuvent se penetrer ou traverser mutuellement pour pousser les Corps graves vers le Centre. Mais la multiplicité de ces tourbillons est, à mon avis, du nombre de ces hypotheses precaires, dont vous dites fort à propos p. 33 qu'elles n'ont point d'autre raison que le besoin qu'on en a.
Voici une Lettre de M. Moula; c'est sans doute pour vous remercier du Louis d'or neuf que je lui ai donné, suivant vôtre ordre. Il reconnoit que c'est un présent au dessus de ce qu'il a fait pour vous. Il attend l'occasion favorable qui se présentera bientot, d'entamer son voyage de Berlin. Je n'ai plus rien à vous dire, si non que je suis toûjours avec les mêmes Sentimens d'estime etc. d'attachement Monsieur etc. J. Bern.
à Basle ce 6.e Janv.r 1733
Fussnoten
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