Scheuchzer, Johann Jakob an Bernoulli, Johann I (1731.07.08)
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Autor | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Ort | Zürich |
Datum | 1731.07.08 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 149* |
Fussnote |
Le bombardement, dont Dieu a visité une grande partie de la Suisse le 1. et 2. Juill. donnera ample matiere à mon Journal. L'on peut dire, que le corps d'armée estoient des Foudres, les ailes de greles Foudres innombrables, qui se jettoient coup sur coup sur les villes et campagnes. J'en ay deja sur le papier 40, la pluspart dans notre ville et Canton. Des effets fort singuliers, dont j'ay consideré avec attention les circonstances. La pluspart graces à Dieu sans grand dommage. C'est quasi un Miracle, que des villes, villages, chateaux entiers ne furent pas consumés par un feu si penetrant, qui ne bruloit pas, parce qu'il etoit trop penetrant et trop vite. Peu de personnes tuées ou blessées. La seule maison de notre amy M.r Escher fournit un Exemple de la Protection divine, où la Foudre la plus forte tomba dans 5 etages consecutives, et une de ces bombes crevoit avec un eclat terrible en presence de trois servantes, apres qu'elle se reposoit sur le plancher pendant quelques minutes en forme d'une fusée, sans autre dommage, que l'une de ces personnes a senti un affoiblissement de l'ouye. Dieu nous donne lieu et tems de confesser notre corruption generale, de subir une repentance vive, et de nous animer pour mener une vie nouvelle, et pour appaiser la colere de Dieu. C'est à quoy nous serons exhortés aujourdhuy et d'ici en 8 jours dans tous les Temples de notre Canton, par ordre du Magistrat.
Je vous suis bien obligé Mons.r pour la relation de ce qui s'est passé chez vous, et si vous avez encore quelques informations particulieres sur ce chapitre, je vous prie de me les communiquer.
Je ne veux rien ajouter touchant vos banqueroutiers, pour ne pas refricher la douleur juste de votre perte. M.r Escher vous salue tendrement.
Je prie le bon Dieu qu'il supplée abondamment ce que vous avez perdu, et qu'il vous comble des benedictions, etant avec sincerité et respect Monsieur votre tresh. et tres ob.t serv.tr J. J. Scheuchzer
Zuric ce 8. Juill. 31.
Fussnoten
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