Scheuchzer, Johann Jakob an Bernoulli, Johann I (1731.04.29)
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Autor | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Ort | Zürich |
Datum | 1731.04.29 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 146* |
Fussnote |
Je vous felicite de mon coeur votre delivrance de la Goutte, laquelle vous servira, comme j'espere de rempart contre des maladies plus dangereuses.
Le renvoy du procés de l'obervogt Schnorff de Vienne estoit apparemment un faux bruit. C'est un procés qui traine peut etre jusques aux Calendes Grecques. Luy et la famille sont cependant entre la crainte et l'esperance. L'obervogt estant aux mains d'un juge de l'Empire, qui est obligé de saluer les Academies, et d'attendre la definitive de son Prince. La femme aux arrets de trois Cantons, qui doivent attendre les inquisitions sur l'obervogt, et s'entre-communiquer ce qui se passe; nous voyons bien, que c'est une affaire de longue haleine.
Je vous suis bien obligé pour la peine, que vous avez voulu prendre pour un de mes eleves, et à Mons.r votre fils (que vous assurerez de mes respects) de ce qu'il se veut interesser pour nous. Nous attendrons le resultat. Et vous aurez la bonté de continuer vos sollicitations pour un jeune homme de bonne famille, et d'un esprit vif.
Asseurez M.r Buxtorff de mes respects et obligations pour ses observations, et priez le de les continuer. Elles nous donneront des lumieres; les variations sont à peu prés paralleles avec les notres, et celles de la montagne de S. Gothard, bien que plus petites.
Je m'etonne, que M.r Herman change la station de Petersbourg avec une Profession de la morale à Basle. Si c'est l'amour de la patrie, qui luy a causé cette resolution, votre Academie luy aura de grandes obligations. Je luy felicite de mon coeur son retour.
La Lettre à M.r Poleni est expediée, et entrera sans doute dans son Port, accompagnée de mes Nouvelles et d'une recommendation pour faire de semblables observations, afin que nous puissions confronter les changements de l'air, qui se font de decà et delà les Alpes.
Il semble que les revolutions des Etats ayent leurs migrations, comme les Nations et les sciences. Le Tour est maintenant aux petits Cantons. Zug est comme vous scaurez dans une crise. Demain ils fairont, à ce qu'on dit, la sentence à deux de leurs chefs, An der Matt et Wäber, qui payeront apparemment bien cher leurs chaines d'or, dont ils ont eté regalés à l'occasion de l'Alliance faite avec la France l'Année 1715 et peut etre de leur vie. Et leurs biens, qu'ils possedent, pourroient servir d'une base pour un fond public, dont ils ont manque. Aujourdhuy se tient la Landsgmeind à Schweitz, où les Grands auront aussi à craindre. Il semble mesme que les flammes passeront le Lac, et peut etre plus outre, chose quasi incroyable, que dans un Regime Democratique les chefs puissent conclure des alliances sans ordre du peuple. L'experience nous dicte, que les Grands sont plus exposés aux scarifications dans les Monarchies et Democraties, que dans les Aristocraties, où ils peuvent pecher fort souvent impunement.
Pardonnez la peine, que vous causeront les encloses. Les Nova sont pour M.r Buxtorff. Adieu. Je suis avec sincerité et estime Mons.r votre tresh. et tres ob.t serv.tr J. J. Scheuchzer
Zuric ce 29. Avr. 31
Fussnoten
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