Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johann Jakob (1730.03.28)
Kurzinformationen zum Brief mehr ... | |
---|---|
Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
Ort | Basel |
Datum | 1730.03.28 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | ZB Zürich. SIGN: Ms. H 321, pp.199-200 und 203-204 |
Fussnote | Untere Hälfte von p.203/204 ist mit einem Teil der Adresse abgeschnitten. Auf p.203 befindet sich ein kurzes P.S. Beilage von anderer Hand: "Recapitulation H. Diaconus Wettstein ist folgend. Irrthums überwiesen..." |
Monsieur et treshonoré Ami
J'ai toujours differé de Vous repondre dans l'esperance de pouvoir Vous mander l'issue de l'affaire du Diac. W. mais selon le train qu'elle prend, elle pourra bien trotter encore quelque temps avant qu'on en vienne à la sentence finale. Mrs. les Theologiens ont livré au Conseil une deduction de leurs griefs tres vigoureuse et longue, contenant environ 300 pages in folio; la Lecture a couté au Magistrat cinq seances, chacune de 4 heures. Non obstant les plus foudroyantes accusations dont W. est chargé, il ne laisse pas de trouver encore des Patrons dans le Conseil, qui voudroient bien le sauver s'ils pouvoient, mais il n'y a pas moyen, quoique le Pere de l'accusé et l'accusé lui meme ayent eu assés de temps d'user de toutes leurs ruses et artifices (dont ils sont capables) pour gagner la pluralité des suffrages, ce qu'on a pu remarquer en ce que la lecture de la seconde partie ayant été faite il y eût une si grande emotion dans les Esprits des Conseillers Auditeurs, à cause des crimes inoüis dont cette partie étoit remplie à la charge de W. que peu s'en falloit qu'on n'on n'envoyat sur le champ 4 fuseliers pour le saisir et trainer en prison; mais on fut bien surpris de voir qu'à la troisieme lecture et les suivantes, ce feu fut extremement rallenti quoi qu'on y eut entendu des imputations pour le moins aussi importantes que celles qui furent lües par la seconde lecture; il y en eut meme, à ce que j'apprends, qui opinerent pour la suppression des deux dernieres parties sans en faire la lecture; d'où Vous voyés que les W. Pere et fils ont bien sçû mettre à profit le delai qu'ils avoient d'une session à l'autre; Cependant les plus zelés pour la cause de Dieu ont prévalu, malgrés les infatigables pratiques qu'on a mises en oeuvre, ensorte qu'à la derniere des 5 Sessions il fut decreté, que dans le Conseil des treize on questionneroit sur touts les articles d'accusations le D. W. et cela en presence de Msrs. les Theologiens ses Accusateurs; Ce qui fut executé jeudi passé à la maison de Ville; l'examen dura depuis 2 heures jusqu'à 8 heures du soir; j'ai appris que W. se defendit miserablement, ne faisant autre chose que nier les faits les plus averés par temoins irreprochables, suivant en cela le dogme 15 qu'il a enseigné à ses Disciples. Ainsi le rapport des treise étant fait au Magistrat samedi aprés, et voyant qu'il n'y avoit pas moyen de ramener le Delinquent à la reconnoissance de ses Crimes, ni à la repentance spontanée, il fut conclû que les Theologiens dresseroient des interrogatoires sur les quels on ecouteroit chacun des Temoins sous un sermant corporel; Ce qui demandera encore du temps, d'autant plus que quelques uns des Temoins demeurent ailleurs, qu'il faudra ou citer s'ils ne sont pas loins, ou leur faire faire leurs depositions sous sermant devant le Magistrat du lieu où ils se trouvent. Quelques uns croyent que le D. W. quand il verra le serieux, il se resoudra plutot à chanter le peccavi qu'à se voir convaincu par les Temoins; il le fera peutetre déja demain par une Requete qu'il presentera peutetre au Conseil. Voici en attendant la sentence definitive, la quintessence des Heresies, telles que Mrs. les Theolog. l'ont tirée eux memes de leur long Memoire. Je Vous suis bien obligé de la communication de la Lettre du Ministere de Schafouse au Notre, je l'avois déja luë auparavant; elle contient bien plus de vigueur et de bon sens que celle de chés Vous et celle de Berne. Je suis avec toute la sincerité de mon ame Monsieur Votre tres humble et tr. ob. serviteur J. Bernoulli
P. S. Je viens d'apprendre que les partisans de W. courent en effet de maison en maison chés les Conseillers, pour demander grace en faveur de l'accusé promettant, qu'il reconnoitra ses crimes et les confessera; c'est sans doute pour prevenir la conviction juridique par les Temoins jurés, ce qui le ruineroit entierement. Mais voilà une repentance par force, qui ne le reconciliera pas avec Dieu, qu'il a si horriblement offensé.
H. Diaconus W. ist folgend. Irrthumer überwiesen, welche er den Leüthen beyzubringen getrachtet hat:
1. Das hohe Geheimnuß der Dreyeinigkeit vernichtet er.
2. hat er auf allerhand weiß zu verstehen geben, Christus seye nicht der wahre Gott und eines wesens mit dem Vatter, und deßwegen alle örter H. Schrifft, so davon handlen, verdrähet, derowegen möge Christus auch nicht inn allen fählen angebetten werden.
3. Christus habe nicht für unsere Sünden genuggethan sondern den Menschen nur gute Lehren und Exempel gegeben.
4. Der H. Geyst seye nicht der wahre Gott, sondern etwas mehr als ein Mensch, deßwegen könne man nicht gewiß seyn, daß er müsse angebetten werden.
5. Die H. Schrifft seye nicht in allen Stucken das ohnfehlbare wort Gottes, nachdem die Heyl. Scribenten nicht inn allen dingen von Gott inspirirt, oder unfehlbar gewesen.
6. Die Verfasser haben geredt nach den Vorurtheylen und irrigen meynungen der Menschen.
7. Christus selbst habe sich gerichtet nach d. Superstition und Aberglauben der Juden.
8. Die H. Schrifft seye aus vielen Ursachen gantz undeütlich.
9. Hat Er alle so gar die außtrucklichste wort u. örter d. H. Schrifft von dem Satan, welche Er in seinen Collegiis berühret, von anderen dingen erkläret, und den teüffel fast gäntzlich darauß gemustert.
10. Es seyen keine vom teüffel besessene gewesen, deren die H. Evangelisten meldung thun, sondern man müsse dieses nur von Kranckheiten verstehen.
11. In dem H. Christo haben sich böse gelüst u. gedancken befunden.
12. Die bösen gelüst seyen keine Sünd, so lang sie nicht ins werck außbrechen, sondern nur eitele gedancken.
13. Man könne inn denen unterschiedlichen Religionen, Papistisch, griechisch etc. seelig werden.
14. Um gelds willen od. auß boßheit die Religion änderen seye keine Sünd, sondern eine blosse narrheit.
15. In dem nothfall und um sein Leben zu Salviren seye es wohl erlaubt List, betrug und ränck zu gebrauchen, dieweilen auch d. Apostel Paulus dergleichen gebraucht habe, ja man dörffe die allergrösten Missethaten vor d. hohen Obrigkeit selbst ablaügnen, u. seye d. ein narr, der sie bekenne, ehe er sonst überwiesen seye.
16. Man müsse das Christenthum den Leüthen nicht schwer sondern leicht machen, ihnen daher nicht vorstellen, d. sie dadurch inn noth und Trübsal gerathen können.
17. Die Seelen d. Menschen schlaffen nach dem Todt und seyen unempfindlich biß an jüngsten tag.
18. Die Peyn d. verdammten in d. Höll werde nicht ewig währen.
Neben diesen gehegten Irrthümmern hatte er vor ein gefährliches griechisches testament außzugeben u. von deßen beschaffenheit U. G. H. biß auff dreymahl falschen bericht abgestattet, deren bericht keiner mit dem noch endlich gelüfferten Muster Diac. XII ersten Cap. Matth. überein kommt.
Fussnoten
Zurück zur gesamten Korrespondenz