Scheuchzer, Johannes an Bernoulli, Johann I (1723.12.31)
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Autor | Scheuchzer, Johannes, 1684-1738 |
Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Ort | Zürich |
Datum | 1723.12.31 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 668, Nr. 151* |
Fussnote |
La veille de la Nouvelle Année, à la quelle j'ay l'honneur de Vous ecrire cellecy me fait redoubler les voeux ardents que je fay toujours pour Vôtre felicité, Dieu Vous fasse jouir encore tres longtemps de toutes ses Benedictions, c'est ce que je souhaite avec une ardeur egale à Madame Votre tres chere Epouse et à toute Votre belle famille, dont je fais profession d'etre toujours son Tresh. Serviteur.
Je Vous suis infinement obligé pour les types, que Vous avés eû la bonté de m'envoyer, Vous trouverés icy enfermé 2 fl.[1] Disposés aussi, je vous prie, de toutes mes forçes dans tout ce qui peut vous arriver, ou en quoy Vous me jugerés capable de Vous etre utile.
Je n'ay encore rien pû decouvrir touchant nôtre Comte,[2] l'affaire me paroît de plus en plus, plus problematique que jamais; La semaine prochaine s'il plait au Seig.r je m'adresseray à M.r le Ballif Waser[3], qui indubitablement penetrera dans tout, s'il y a quelque chose de sinistre. Mais je souhaite qu'il m'en puisse donner des Nouvelles rejouissantes. Nous e[...]rons[4] en même temps avec luy la maniere de faire passer toute la [correspon]dence par sa main. Et en cas, que Nous reçevrons une Lettre [de luy je] Vous l'enverray d'abord, pour en faire la confrontation avec so[n ecrit]. Dans ces sortes de choses on ne sçauroit avoir trop de precaution, [s']agissant icy non seulement de la perte totale de ses fortunes, mais aussy de la liberté, même celle du corps, ce qui, sans une assistence manifeste du Ciel, mêne l'homme tout droit au desespoir. En cas qu'il fut decouvert, pourvû qu'il puisse être libre du corps, il trouveroit aisement, à ce que je crois, de la protection aupres quelque Prince protestant, et pendant tout ce temps je serois resolu de l'entretenir moy même honorablement, sans que cela le coutat le moindre denier. Dans un cas semblable il faut agir en Chrestien, et un des meilleures oevres est celuy de secourir selon son possible les Proselytes, principalement ceux, qui sont aussy dignes que M.r le Comte.
Les Ceremonies fort inutiles de la Nouvelle Année m'imposent silence, je finis donc de même que j'ay commencé, Dieu me fasse la grace de Vous voir comblé d'un parfait bonheur pendant un grand nombre d'Années; Je renouvelle aussy en cette occasion l'assurance tres sincere que je ne cesseray jamais d'etre avec un entier devoüement Monsieur mon Trescher Patron Votre treshumble et tresobeiss.t Serviteur D.ret LdSchr.[5] J. Scheuchzer
Zuric ce 31. Xbre 1723.
Fussnoten
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