Bernoulli, Johann I an Montmort, Pierre Rémond de (1710.03.17)
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Montmort, Pierre Rémond de, 1678-1719 |
Ort | Basel |
Datum | 1710.03.17 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 665, Nr.2 |
Fussnote | Am Briefkopf eigenhändig " à Mr. De Montmort". Letzte Seite leer |
Monsieur
Comme je n'ay reçû Vôtre beau livre[1] que longtemps aprez Vôtre derniere lettre;[2] j'ay bien voulu differer la reponse jusqu'à ce que je l'eusse reçû et lû, pour etre en etat de Vous en dire mon sentiment; quoique une fluxion sur les yeux dont je suis souvent incommodé, m'empeche de travailler beaucoup sur des choses qui demandent de longs calculs sur tout dans le temps de l'hyver, je n'ay pas laissé d'examiner aux heures oisives les principaux endroits de Vôtre traité, et de faire moy meme, autant que la foiblesse de mes yeux m'a permis, le calcul de la plus part des problemes; J'y ay trouvé effectivement plusieurs choses tres belles et tres curieuses pour la speculation, et utiles pour l'usage qu'on en peut tirer dans les occasions; mais pour vous faire part des remarques en particulier que j'ay faites ça et là en lisant vôtre ouvrage, puisque Vous les souhaitez; les voycy:[3] 1.o La route generale que vous tenez, qui est de chercher d'abord le nombre des cas qu'une telle et telle chose peut arriver, est tres seure et bonne; mais il est de la prudence du calculateur de ne se pas plonger dans un calcul long et ennuyeux, en multipliant les cas plus qu'il ne faut et au delà[4] de la necessité; Par exemple Pierre parie contre Paul que d'entre 300 jettons (dont il y a egalement de blancs, de noirs et de rouges) il tirera un jetton blanc; pour sçavoir la raison de leur sort, je dis qu'il n'est pas necessaire de dire qu'il y a 100 cas qui font gagner Pierre et 200 qui le font perdre; Voyant evidemment, qu'à cause de l'indifference ou de l'egale facilité avec laquelle chaque couleur peutetre tirée; ce ne sont proprement que 3 cas à considerer, un pour le blanc, un pour le noir et un pour le rouge, en sorte qu'il vaut mieux de s'attacher au nombre de diverses couleurs qui peuvent arriver avec une egale facilité, qu'au nombre des jettons dont la multitude egale de chaque couleur, ne varie aucunement le sort des joueurs qui est toujours comme 1 à 2. Il semble cependant, que Vous n'avez pas observé cela avec beaucoup de soin; en voycy quelques exemples dans vôtre livre; pag. 8[5] sur le jeu du Pharaon pour chercher le sort du Banquier qui tient quatre cartes entre les mains, parmi lesquelles la carte du ponte est une fois; Vous faites le denombrement de tous les 24 arrangemens des 4 cartes, pour en prendre les favorables au Banquier, sans faire reflexion, que ce ne sont pas proprement les divers arrangements, mais seulement les diverses situations de la carte du ponte entre les autres qui font la diversité des cas; ainsi au lieu de vos 24 arrangemens, je n'ay que ces 4 variations à considerer, (je nomme la carte du ponte et chacune des autres)
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2. 4.
de ces 4 variations la premiere est indifferente au Banquier, la seconde et la quatrieme le font gagner et le troisieme le fait perdre, son sort sera donc , tout comme vous avez trouvé. Si la carte du ponte se trouve deux fois entre les cartes du Banquier, il y aura ces six variations, au lieu de 24 arrangemens.
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2. 5.
3. 6.
La premiere, la troisième et la cinquieme font gagner le Banquier, la seconde et la quatrieme le font perdre, et la sixieme luy donne la moitié de la mise du ponte, et partant le sort du Banquier sera , encore comme Vous. Si la carte du Ponte se trouve trois fois entre les cartes du Banquier, on voit clairement qu'il doit y avoir autant de variations, que lorsque la carte du ponte n'y est qu'une fois; car il n'y a qu'à faire une permutation de lettres en et en
1. 3.
2. 4.
d'où l'on tire derechef le sort du Banquier . Par cette maniere de distribuer les cas on voit[6] sans peine que tel nombre de carte que tienne le Banquier, exprimé par , si celle du Ponte ne s'y trouve qu'une fois, l'avantage du Banquier sera . Il n'en est guere autrement si la carte du ponte se trouve plus d'une fois entre les cartes du Banquier; car au lieu de tous les arrangemens qu'il faudroit examiner et dont le nombre est immense pour un nombre mediocre de cartes, icy il ne faut que considerer le nombre des variations des deux lettres et , qui est toujours egal au nombre des combinaisons que des choses dont le nombre est celuy de la carte du ponte peuvent etre prises differement dans le nombre de toutes les cartes: Et puis de ces combinaisons dont le nombre est toujours beaucoup plus petit que celuy de tous les arrangements, il sera facile de choisir celles qui font gagner ou entierement ou en partie le Banquier, et ainsi de determiner son sort. Par exemple donnons au Banquier six cartes, entre lesquelles supposons que la carte du Ponte est deux fois; dans cette supposition je n'ay que faire d'examiner comme vous faites tous les 720 arrangemens que les six cartes peuvent subir, me contentant de parcourir simplement ces 15 variations possibles, que la lettre prise deux fois peut faire avec la lettre prise quatre fois
1. 6. 11.
2. 7. 12.
3. 8. 13.
4. 9. 14.
5. 10. 15.
entre les 15 variations on en conte sept qui donnent le tout au Banquier, deux qui Luy donnent sa mise avec la moitié de la mise du ponte, et les six autres qui le font perdre; ensorte que le sort du Banquier sera , conformement à ce que vous avez trouvé. Ainsi de meme si la carte du Ponte est trois fois entre les six cartes du Banquier, il n'y aura que[7] 20 façons de varier la situation de deux lettres et prise chacune trois fois, qui etant demelées feront voir que le sort du Banquier sera . Suivant ce principe voycy les formules generales que j'ay trouvées pour quelque nombre de cartes qu'il y ait entre les mains du Banquier, et quelque nombre de fois que la carte du ponte s'y trouve, sans supposer connu le sort du Banquier dans un nombre de cartes exprimé par , comme Vous faites dans Vôtre formule generale, que j'ay aussy trouvée aisement; voycy, dis je, les miennes: Soient , , je dis que l'avantage du Banquier que je nomme , si est un nombre pair, sera exprimé par cette suite
ou bien par cellecy
mais si est un nombre impair, on aura[8] , ou bien où il faut remarquer que les nombres et peuvent etre quelconques, pourvu que ne soit pas moins grand que 3. Si Vous voulez prendre la peine, Vous pourrez examiner ces formules generales si elles s'accordent avec les vôtres que vous donnez pour des cas particuliers pagg. 24 et 25.[9] Au reste ce que j'ay dit jusqu'icy sur le jeu du pharaon se doit aussy entendre sur celuy de la Bassette[10] pag. 66 et suivans, ou pareillement pour calculer les cas favorables et les desavantageux au Banquier, on peut s'epargner la peine de perlustrer tous les arrangemens possibles des cartes qui sont entre les mains du Banquier, en n'employant que les variations des deux lettres et , comme il a été fait cy dessus. Mais passons à d'autres:
Pag. 32, l. 9-15. En parlant de l'avantage d'avoir la main au jeu du Lansquenet,[11] Vous dites Monsieur qu'on ne peut exprimer cet avantage que par une suite composée d'un nombre infini de termes, qui iront toujours en diminuant, et qu'on ne pourra jamais avoir la valeur précise de l'avantage de Pierre[12]; Il semble qu'en ecrivant cela vous n'ayez pas encore pris garde, que cette suite va toujours en progression geometrique, laquelle parconsequent quoique continuée à l'infini fait une somme qu'on peut trouver fort aisement, par les regles communes; la suite par ex. que Vous donnez pag. 35 est sommable,[13] qu'est-il donc besoin d'approcher de la juste valeur en ajoutant un grand nombre de termes? puisqu'on peut trouver au juste cette valeur dans un moment et sans peine, etant precisement , qui est plus grand que ou , et parconsequent en aproche plus que de que Vous avez mis pour la quantité aprochante: Mais il semble aussy que Vous Vous soyez enfin aperçû que ce sont des progressions dont on peut donner la somme de tous les termes, car à la page 51 Vous donnez les valeurs exactes de l'avantage et du desavantage des coupeurs. Voicy une formule generale qui exprime l'avantage de celuy qui a la main dans quelque sorte de jeu que ce soit et qui recommence à avoir la main autant de fois qu'il gagne jusqu'à ce qu'il perde, soit nommé l'avantage qu'il a dans chaque main, le nombre des cas qui le font gagner, et le nombre des cas qui le font perdre, je dis que son avantage total sera (en supposant ) dont la somme est , on peut trouver la meme chose sans le secours d'une progression par l'algebre, voycy comment: soit la mise de chaque joueur et ainsi le sort pour le premier jeu de celuy qui tient la main sera , et partant son avantage ; d'où il suit que nommant l'avantage de chaque main on aura , la mise des joueurs étant ainsi trouvée, soit l'avantage total qui consiste dans le droit de Pierre de tenir les cartes autant de fois qu'il gagne; il y aura donc, lorsqu'il commence à jouer, cas qui le font gagner la mise de son antagoniste plus l'avantage total de continuer le jeu, sçavoir , et cas qui le font perdre sa mise, c'est à dire qui le font avoir ; on aura donc cette egalité ; laquelle etant reduite donnera pour l'avantage total tout comme cy dessus; Cette voye est plus commode que celle par la progression, parce qu'on peut ainsi trouver avec une egale facilité l'avantage de Pierre en supposant que Pierre ayant perdu une fois, le jeu ne finisse pas encore, mais qu'on le continue à l'infini, la main passant alternativement d'un joueur à l'autre: Soit donc l'avantage de Pierre qui commence à avoir la main, il y aura cas qui luy donnent pour gain la mise de son antagoniste plus l'avantage que luy donne le droit de recommencer, sçavoir , et cas qui Luy ôtent sa mise, et qui en meme temps le metent dans l'état où étoit son antagoniste lorsqu'on alloit commencer le jeu, c'est à dire qui le font avoir ; d'où il resulte cette egalité ; par la reduction de laquelle on trouve , en sorte que l'avantage de Pierre en supposant que le jeu doit étre continué à l'infini, n'est que la moitié de l'avantage qu'il auroit dans la supposition que le jeu finisse aussitot qu'il perd la main; je m'étonne que Vous n'ayez pas pris soin de determiner l'avantage dans cett'autre supposition-là, comme la plus naturelle et la plus convenable à l'intention des joueurs, qui ne commencent pas le jeu dans le dessein de le finir dés que celuy qui a le premier la main la perdra; mais plutot de faire passer le droit de la main d'un joueur à l'autre un assez grand nombre de fois, ensorte que le jeu peut étre censé durer à l'infini.
Pag. 59, l. 26. La suite que Vous donnés icy pour determiner le sort de Pierre tenant la main au jeu du treize[14] est tres belle et tres curieuse, on la tire aisément de la formule generale de la page 58; j'ay aussy trouvé cette formule, avec une autre qui m'a fourni la meme suite, mais sans changement de signes et qui suppose les sorts des nombres precedens des cartes connus, comme Vous allez voir: Soit le sort de Pierre que l'on cherche le nombre des cartes que Pierre tient étant exprimé par ; le sort de Pierre, le nombre des cartes étant ; son sort le nombre des cartes etant ; le sort quand le nombre des cartes est ; et ainsi de suite; on aura , cela peut passer pour un theoreme; Vôtre suite étant plus propre pour trouver d'abord la valeur de .
Pag. 63, l. 2. Vous faites ; mais Vous Vous trompez; il faut faire , et ainsi l'avantage de Pierre est , et non pas . Par la meme raison p. 64, l. 11 a fine ce que Vous dites que l'avantage de Pierre seroit , n'est pas juste, car je ne trouve que .
Pag. 80. Il ne semble pas que Mr. Pascal[15] luy meme ait compris tout l'usage de sa table; une des plus belles proprietés, dont on ne fait pas mention icy, etant, que les bandes perpendiculaires expriment les coëfficiens des puissances d'un binome; car si l'exposant d'une puissance quelconque se nomme , on aura ce que j'ay trouvé autrefois par une voye toute particuliere, et j'en ay communiqué la demonstration à feu Mr. le M. de l'Hopital[16], on en voit quelque chose dans son livre posthume à l'endroit que Vous alleguez pag. 92.[17]
Pag. 158 et 159. Vous pretendez Monsieur d'avoir resolu le second probleme de Mr. Huyguens[18], ce que Vous avez effectué à la verité dans le sens que Vous donnez à ce probleme, qui est qu'on doit supposer que chaque joueur ayant tiré un jetton noir le remette incontinent dans le pot, pour laisser à son successeur la douzaine de jettons toujours complete; ce qui rend le probleme fort facile et fait trouver les sorts des trois Joueurs dans la raison de 9, 6, et 4, comme Vous avez trouvé: Mais il semble que Mr. Huygens[19] ait proposé ce probleme dans un autre sens qui paroit plus naturel, qui est que toutes les fois qu'on tire un jetton noir, il ne soit plus remis dans le pot, si bien que le premier tireur ayant manqué en tirant un jetton noir, le second quand il vient à tirer ne trouve plus que 11 jettons, et le second ayant aussy manqué, le troisieme ne trouve plus que 10 jettons, et celuy cy ayant pareillement tiré un noir ne laisse que 9 jettons au premier qui doit recommencer à tirer, et ainsi consecutivement;[20] le probleme étant conçû dans ce sens devient un peu plus difficile et en rend le calcul plus long; essayez-le pour voir si Vous Vous accordez avec moi; J'en ay mis la solution aprez la proposition dans le traité de Ratioc. in Lud. aleae[21] il y a bien 12 ans;[22] en le consultant je trouve que j'y ay ecrit ces trois nombres 77, 53, 35 pour la raison des Sorts des 3 Joueurs.
Pag 159 et 160. Les deux problemes que Vous met[t]ez icy comme le troisieme et le quatrieme, sont dans le traité de Mr. Huguens le quatrieme et le troisieme;[23] pour ce qui est de celuy là c'est à dire du quatrieme selon l'ordre de Mr. Huygens[24] ou du troisieme dans vôtre livre, il est bien resolu en tant que Pierre parie que parmi les 7 jettons qu'il va prendre il s'y en trouveront justement trois blancs ni plus ni moins; car je trouve aussy que le sort de Pierre sera à celuy de Paul dans cette supposition comme 35 à 64 ou comme 280 à 512: mais si ont veut que Pierre ait gagné aussy quand il tire tous les quatre blancs, ce qui paroit étre le veritable sens des paroles de Mr. Huygens[25] inter quos 3 albi erunt,[26] où il faut suppléer minimum, comme si Pierre s'engageoit à tirer 3 blancs pour le moins parmi les septs jettons qu'il prend entre les douze: Ce sens étant donné au probleme on trouve que les sorts de Pierre et de Paul seront comme 14 et 19.
P. 162. La proposition que Vous faites icy du probleme 5e de Mr. Huygens[27], Luy donne un sens tout different, et ce n'est plus le meme probleme. Pour Vous faire voir la grandissime difference je vais vous donner icy les simples solutions de l'un et de l'autre proposé en general: Selon les conditions de Mr. Huygens[28] soit nommé le nombre des jettons que chaque joueur prend au commencement, le nombre des coups qui font gagner Pierre un jetton de Paul, et le nombre des coups qui font gagner Paul un jetton de Pierre, je dis que leurs sorts seront comme et ; et ainsi pour le cas particulier qui est en question des trois dez, où , , et , ensorte que . Je dis que le sort de Pierre sera à celuy de Paul . Vous n'avez pas observé je croy, que ces deux grands nombres ne sont autre chose que la 12.e puissance de 9 et 5. Mais selon les conditions de Vôtre proposition, nommons encore le nombre des jettons qu'un des deux Joueurs doit gagner le premier pour gagner la partie, c'est à dire la moitié des jettons que Jaques distributieur tient au commencement entre ses mains, soit aussy le nombre des coups favorables à Pierre et celuy des coups favorables pour Paul: je trouve que les Sorts des deux Joueurs seront exprimés[29] par les deux sommes des deux moitiés des termes du binome elevé à la puissance . Par exemple si , les sorts de Pierre et de Paul seront comme la somme des trois premiers et la somme des trois derniers termes de , c'est à dire comme et ; Et ainsi en general, supposant , ces deux suites et continuées chacune jusqu'au nombre de termes exprimé par , donneront la raison des sorts de Pierre et de Paul: dans Vôtre cas particulier où , et il faudroit prendre douze termes de chacune de ces deux suites et ce qui produira deux nombres si grands que le premier consistera (selon ma conjecture) pour le moins en 25 figures; si vous avez envie de faire le calcul, voila de la besoigne pour exercer Vôtre patience; cependant vous voyez l'extreme difference qu'il y a entre les deux manieres de proposer le probleme 5 de Mr. Huygens[30], si bien que ce sont effectivement deux problemes touts differents, dont je vous ay resolu chacun generalement. Vous serez peut etre étonné, que Vos 23 egalités Vous fournissent pourtant la meme solution de Mr. Huygens[31] non obstant que Vous proposez le probleme dans un sens qui le fait, comme je vients de vous montrer, si different de celuy de Mr. Huygens[32]; mais la raison en est, par ce que Vous suivez effectivement, en formant vos egalités, les conditions de Mr. Huygens[33], et non pas celles de vôtre proposition; car je vois que Vous supposez que les Sorts des deux Joueurs sont les memes lorsqu'il y a une meme difference entre le nombre des jettons que l'un a déja gagné et le nombre des jettons que l'autre a gagné, ensorte que Vous supposez par ex. que leurs sorts sont les memes soit que Pierre ayant gagné 5 jettons, Paul en ait 3 ou que Pierre ayant deux jettons, Paul n'en ait point; or c'est cette supposition qui n'est pas juste, ne pouvant subsister avec le probleme pris dans le sens que Vous Luy donnez. Vid. infra.
P. 137. J'ay trouvé une formule qui s'exprime et se fait entendre plus facilement en cette maniere; pour les cas determinés, le nombre en est c'est à dire = une fraction dont le numerateur est le nombre des arrangemens d'une multitude exprimée par , et le denominateur le produit des nombres des arrangemens des multitudes exprimées par , , etc.: Il est remarquable, que cette formule exprime justement la methode que j'ay trouvée autrefois pour la determination du coëfficient de quelque terme que l'on voudra d'un polynome quelconque elevé[34] à une puissance quelconque, ce qui me fut proposé autrefois par Mr. Leibnitz[35], qui approuva fort la solution que je luy en avois donnée[36] et la trouva utile pour elever promtement un polynome à une haute puissance;[37] car soit le polynome de puissance dont il faille trouver le coefficient du terme , en supposant ; je dis que le coefficient cherché sera comme cy dessus .[38] Mais pour revenir à la question sur les dez, et pour sçavoir combien il y a de cas indeterminés, qu'avec un certain nombre de dez on peut amener tant d'une espece, tant d'un autre etc. soit nommé la valeur de cette fraction , il faut multiplier (supposant le nombre des faces de chaque dez) par cette suite continuée jusqu'à ce qu'il y ait autant de termes qu'il y a d'exposans et diviser le produit par s'il y a deux exposans egaux; et le diviser encore par s'il y a trois exposans egaux; et encore par s'il y en a quatre egaux; et ainsi de suite s'il y en a d'autres exposants egaux. Pag. 159 vid. supra.
Pag. 177, l. 12 et 13, à qui il manque le moins de poins. Cette restriction qu'il doit manquer à Pierre le moins de poins est superflue, la regle que vous donnez n'etant pas moins bonne, quand il manqueroit à Pierre le plus de poins; il seroit meme plus expeditif de supposer que Pierre soit celuy à qui il manque le plus de poins, car Vôtre suite aura un plus petit nombre de termes, qui seront par consequent plutot ajoutés en une somme que dans l'autre supposition. Quant au reste, je resous ce probleme plus generalement et par une expression plus simple et plus naturelle; Je l'enonce ainsi Pierre et Paul jouent en plusieurs parties à un jeu inegal où le nombre des cas favorable à Pierre et à celuy des cas favorables à Paul ; et aprez avoir joué quelque temps le nombre des parties qui manquent encor à Pierre soit , et le nombre des parties qui manquent à Paul soit , on demande la raison de leur sorts. Solution. Elevez le binome à la puissance , le nombre des termes en sera ; je dis que la somme des premiers termes dont le nombre est , est à la somme du reste des termes dont le nombre sera , comme le sort de Pierre est à celuy de Paul: or ces deux sommes seront continué jusqu'au nombre de termes exprimé par et continué jusqu'au nombre de termes exprimé par . Supposant et egaux, nous tombons dans le cas du probleme 5.e de Mr. Hugens[39] pris dans le sens que Vous le proposez p. 162 sur le quel je vous ay parlé amplement cy dessus.
P. 178, l. 9, Voycy une table etc. Je m'etonne que Vous n'ayez pas observé l'uniformité de cette table, et la grande facilité avec la quelle on construit une table generale pour quelque nombre de parties qu'on joue toujours en rabattant; car soit le nombre des parties en lesquelles Pierre et Paul conviennent de jouer, , voycy la table de leur sorts.
Table
Vous voyez que leurs sorts vont en progression arithmetique, l'une ascendente, l'autre descendente; en effet votre table que vous avez faite pour le nombre six seulement, s'accorde avec la mienne generale, car
P. 181, l. 13, elles sont absolument impraticables etc. Au contraire comme c'est une progression geometrique, on en peut ajouter dans un moment autant de termes qu'on veut par des regles communes qu'on trouve dans tous les livres d'arithmetique, ainsi, le nombre des termes etant , je trouve que la somme de tous ces termes sera . Mais pour le reste Vous faites bien d'employer les logarithmes, je m'en suis servi utilement dans une pareille occasion il y a bien 12 ans, où il s'agissoit de determiner combien il restoit de vin et d'eau mélé ensemble dans un tonneau, lequel etant au commencement tout plein de vin, on en tireroit tous les jours pendant une année une certaine mesure, en le remplissant incontinent aprez chaque extraction, avec de l'eau pure; Vous trouverez la solution de cette question, qui est assez curieuse, dans ma dissertation de Nutritione[40] que Mr. Varignon[41] Vous pourra communiquer: Je fis cette question pour faire comprendre comment on peut determiner la quantité de vieille matiere qui reste dans nos corps melée avec de la nouvelle qui nous vient tous les jours par la nourriture pour reparer la perte que nos corps font insensiblement par la transpiration continuelle.
Mais en voilà bien assez Monsieur et peutetre plus qu'il ne faut pour Vous causer de l'ennuy, c'est pour cela que je ne parle pas des fautes soit de calcul soit d'impression que j'ay rencontré en quelques endroits: Je Vous prie cependant de prendre en bonne part tout ce que j'ay dit jusqu'icy; c'estoit pour l'amour de la verité que j'ay crû Vous devoir communiquer avec ma franchise ordinaire mes remarques, d'autant plus que Vous me les avez demandées; je ne laisse pas d'estimer Vôtre livre autant qu'on peut estimer un ouvrage qui fait honneur à son Auteur et qui en marque tout ensemble une profonde penetration d'esprit et une patience infatigable à faire de longs et penibles calculs. Il seroit à souhaiter que Vous voulussiez prendre la peine d'etendre Vôtre livre et d'en faire un ouvrage plus ample et plus riche,[42] la matiere ne vous manqueroit pas, sur tout si Vous vouliez entrer dans la morale et la politique, comme mon frere[43] avoit commencé de faire dans son ouvrage[44], qui selon toutes les apparences ne paroitra jamais, tandis que ses heritiers persistent à ne me point prier de me charger du soin de le faire imprimer, et moy à ne leur point montrer d'empressement de leur demander le manuscript à eux qui ont tant de mefiance de moy, craignant peutetre que je ne m'attribuasse la gloire d'en étre Auteur;[45] sotte peur! comme si je n'avois pas assez de matiere de mon propre fond, si je voulusse me repaitre de cette vaine gloire. J'entens avec plaisir que les mathematiques malgré les miseres de la guerre[46] fleurissent de plus en plus et deviennent meme en honneur en France; icy dans nos pays nous ne pouvons pas nous vanter du meme bonheur; depuis le depart de Mr. Herman,[47] je ne sçache personne excepté mon Neveu[48], et tres peu d'autres, dont il faille esperer de grands progres dans ces sciences, lesquelles étant considerées comme n'etre pas de pane lucrando on les neglige comme des choses seches et peu utiles. Les quatre problemes que vous proposez à la fin de Vôtre traité sont curieux, mais le premier me paroit insoluble[49] pour la longueur de calcul qu'il demanderoit et que la vie humaine ne seroit pas suffisante d'achever; je n'entens pas bien le sens du quatrieme: le second et le troisieme me paroissent traittables, quoique non sans beaucoup de peine et de travail, que j'ayme mieux Vous laisser pour apprendre de Vous la solution, que de travailler longtemps au depens de mes occupations ordinaires qui ne me laissent guere de loisir de m'appliquer à d'autres choses. Il me tarde de voir la nouvelle edition du Livre de Mr. Newton,[50] il y a longtemps qu'il m'a promis qu'il me l'enverroit dés qu'il seroit imprimé, mais du depuis je n'en ay plus rien entendu,[51] quand vous l'aurez reçû je Vous prie de me mander par occasion ce que Vous y aurez trouvé de nouveau. En attendant je me donne l'honneur de me nommer Monsieur Vôtre tres humble et tres obeissant serviteur J. Bernoulli.
P. S. Mon Neveu[52] qui Vous fait ses complimens reciproques vient de me[53] donner ses remarques[54] (que je vous envoye icy aussy) sur Vôtre Livre, que je luy avois preté; je n'ay pas encore eu le temps de les examiner.
Fussnoten
- ↑ Montmort, Pierre Remond de, Essay d’analyse sur les jeux de hazard , Paris (J. Quillau) 1708.
- ↑ Montmort an Johann I Bernoulli von 1709.09.15.
- ↑ Die folgenden kritischen Bemerkungen von Johann I Bernoulli zu verschiedenen mathematischen Passagen von Montmorts Essay von 1708 werden hier nicht kommentiert. Ich verweise vielmehr auf die ausführlichen Kommentare zu den verschiedenen hier angesprochenen mathematischen Problemen in: Henny, Julian, Niklaus und Johann Bernoullis Forschungen auf dem Gebiet der Wahrscheinlichkeitsrechnungen in ihrem Briefwechsel mit Pierre Remond de Montmort, in: Bernoulli, Jacob, Werke 3, Basel 1974, pp. 457-507, oder auf Hald, Anders, A History of Probability and Statistics and Their Applications before 1750, New York, Chichester, Brisband, Toronto, Singapore (Wiley) 1990, besonders: pp. 286-325 (Montmort and the Essay d'Analyse sur les Jeux de Hazard, 1708 and 1713) und pp. 375-396 ( Nicholas Bernoulli). Wie ernst Montmort die Kritik von Johann I Bernoulli nahm, erhellt aus der Tatsache, dass er den grössten Teil des hier vorliegenden Briefes in der "Cinquième partie" der zweiten Auflage seines Essays abdruckte. Siehe Montmort, Pierre Remond de, Essay d’analyse sur les jeux de hazard, Seconde edition, revüe & augmentée de plusiers lettres, Paris (J. Quillau) 1713, pp. 283-298.
- ↑ "delà" fehlt im Manuskript.
- ↑ Montmort, Pierre Remond de, Essay d’analyse sur les jeux de hazard, Paris (J. Quillau) 1708, p. 8.
- ↑ Im Manuskript steht "void".
- ↑ Im Manuskript steht "qui".
- ↑ Im Manuskript hat Johann I Bernoulli die beiden vorherigen Summen zunächst mit bezeichnet und danach in korrigiert. Bei den folgenden Summen verfuhr er offenbar analog. Die Korrektur in ist infolge eines Papierschadens nicht mehr vorhanden.
- ↑ Montmort, Pierre Remond de, Essay d’analyse sur les jeux de hazard, Paris (J. Quillau) 1708, pp. 24-25.
- ↑ Das Kartenspiel Bassette ist eine Vorgängerversion des Pharospiels.
- ↑ Das Kartenspiel Lansquenet hat seinen Namen vom deutschen Wort Landsknecht. Es ist ebenfalls eine Vorgängerversion des Pharospiels.
- ↑ Montmort, Pierre Remond de, Essay d’analyse sur les jeux de hazard, Paris (J. Quillau) 1708, p. 32, Z. 9-15.
- ↑ Montmort, Pierre Remond de, Essay d’analyse sur les jeux de hazard, Paris (J. Quillau) 1708, p.35.
- ↑ [Text folgt]
- ↑ Pascal, Blaise (1623-1662).
- ↑ L’Hôpital, Guillaume François Antoine de (1661-1704). Ob diese Mitteilung der Berechnung der Koeffizienten der Summanden bei der Reihenentwicklung eines Binoms von Johann I Bernoulli an L'Hôpital brieflich oder mündlich erfolgte, ist noch zu recherchieren.
- ↑ [Text folgt]
- ↑ Die im folgenden erwähnten fünf Probleme von Christiaan Huygens zur Wahrscheinlichkeitsrechnung finden sich als Anhang in: Huygens, Christiaan, De ratiociniis in ludo aleae, in: Schooten, Frans van, Exercitationum mathematicarum liber V, Lugduni Batavorum (J. Elsevirius) 1657, pp. 533-534. Siehe dazu Hald, Anders, A History of Probability and Statistics and Their Applications before 1750, New York, Chichester, Brisband, Toronto, Singapore (Wiley) 1990, pp. 198-219 (Solutions of Huygens’ five Problems). Diese Probleme wurden erneut wiedergegeben und gelöst in: Bernoulli, Jacob, Ars conjectandi, Opus posthumum. Accedit Tractatus de seriebus infinitis, et Epistola Gallice scripta de ludo pilae recticularis, Basileae (Gebrüder Thurneysen) 1713, pp. 49-71. Das hier genannte zweite Problem von Christiaan Huygens findet sich in: Huygens, Christiaan, De ratiociniis in ludo aleae, in: Schooten, Frans van, Exercitationum mathematicarum liber V, Lugduni Batavorum (J. Elsevirius) 1657, p. 534. Es lautet: In einer Urne befinden sich 12 Kugeln, die durch Berührung nicht zu unterscheiden sind. 4 Kugeln sind weiß und 8 Kugeln sind schwarz gefärbt. 3 Spieler A, B und C ziehen abwechselnd zufällig je eine Kugel, ohne sie wieder zurück zu legen. Der erste Spieler, der eine weiße Kugel gezogen hat, gewinnt. Die Spieler ziehen in alphabetischer Reihenfolge. Wie groß sind die Wahrscheinlichkeiten für einen Gewinn für jeden der Spieler?
- ↑ Huygens, Christiaan (1629-1695).
- ↑ Johann I Bernoulli weisst mit Recht auf den unterschiedlichen Schwierigkeitsgrad beim Lösen des zweiten Huygensschen Problems hin, je nachdem man den Zufallsversuch ohne oder mit Zurücklegen der Jetons nach dem jewiligen Ziehen ausführt.
- ↑ Huygens, Christiaan, De ratiociniis in ludo aleae, in: Schooten, Frans van, Exercitationum mathematicarum liber V, Lugduni Batavorum (J. Elsevirius) 1657, pp. 517-534.
- ↑ Wo Johann I Bernoulli diese Lösung niedergeschrieben hat, ist noch zu recherchieren. Möglicherweise tat er dies in seinem Exemplar von Huygens' Schrift.
- ↑ Beide Probleme finden sich ebenfalls in: Huygens, Christiaan, De ratiociniis in ludo aleae, in: Schooten, Frans van, Exercitationum mathematicarum liber V, Lugduni Batavorum (J. Elsevirius) 1657, p. 534. Das vierte Problem lautet: In einer Urne befinden sich 12 Kugeln, die durch Berührung nicht zu unterscheiden sind. 4 Kugeln sind weiß und 8 Kugeln sind schwarz gefärbt. Spieler A wettet mit Spieler B, dass er beim Ziehen von 7 Kugeln ohne Zurücklegen genau 3 schwarze Kugeln erhält. Gefragt ist die Wahrscheinlichkeit, mit der dieses Ereignis eintritt. Das dritte Problem lautet: Ein Kartenspiel besteht aus 40 Karten in den Farben rot, gelb, grün, blau. Zu jeder Farbe gehören 10 Karten, die jeweils durchnummeriert sind von 1 bis 10. Spieler A zieht 4 Karten und wettet darauf, dass er von jeder Farbe eine Karte zieht. Spieler B wettet dagegen. Wie groß sind die Wahrscheinlichkeiten für einen Gewinn für jeden der Spieler?
- ↑ Huygens, Christiaan (1629-1695).
- ↑ Huygens, Christiaan (1629-1695).
- ↑ Huygens, Christiaan, De ratiociniis in ludo aleae, in: Schooten, Frans van, Exercitationum mathematicarum liber V, Lugduni Batavorum (J. Elsevirius) 1657, p. 534.
- ↑ Dieses fünfte Problem findet sich ebenfalls in: Huygens, Christiaan, De ratiociniis in ludo aleae, in: Schooten, Frans van, Exercitationum mathematicarum liber V, Lugduni Batavorum (J. Elsevirius) 1657, p. 534. Es lautet: Zwei Spieler A und B besitzen zu Beginn eines Spieles jeweils 12 Münzen. Sie spielen mit 3 Würfeln. Wenn die Würfelsumme 11 ist, gibt A eine Münze an B. Wenn die Würfelsumme 14 ist, gibt B eine Münze an A. Derjenige, der zuerst alle Münzen besitzt, gewinnt das Spiel. Zu zeigen ist, dass sich die Gewinnchancen von A zu B wie 244'140'625 zu 282'429'536'481 verhalten.
- ↑ Huygens, Christiaan (1629-1695).
- ↑ Im Manuskript steht "sera exprimé".
- ↑ Huygens, Christiaan (1629-1695).
- ↑ Huygens, Christiaan (1629-1695).
- ↑ Huygens, Christiaan (1629-1695).
- ↑ Huygens, Christiaan (1629-1695).
- ↑ Im Manuskript steht "elevée".
- ↑ Leibniz, Gottfried Wilhelm (1646-1716). Siehe den Brief von Leibniz an Johann I Bernoulli von 1695.05.16. Leibniz sieht hier eine Analogie zwischen der Entwicklung von und , , , usw. Er gibt weiter an, er habe schon vor längerer Zeit eine Formel zur Bestimmund der Koeffizienten nicht nur bei der Entwicklung von Binomen, sondern auch von Trinomen usw. gefunden, die es ihm ermögliche z. B. bei einem Trinom zehnten Grades sofort den Koeffizienten des Summanden zu bestimmen.
- ↑ Brief von Johann Bernoulli an Leibniz von 1695.06.18.
- ↑ Brief von Leibniz an Johann I Bernoulli von 1695.06.24.
- ↑ Im Manuskript sind im Nenner des Bruches "" sowie der Satzschlusspunkt wegen Papierschaden am Rand nicht mehr lesbar.
- ↑ Huygens, Christiaan (1629-1695).
- ↑ Bernoulli, Johann I, Op. LIII, Joh. Bernoulli Math. Disputatio Medico-Physica de Nutritione. Quam sub ejus Praesidio Deo Annuente Publice examinandam exhibet Scato Gockinga Groninganus Respondens. Ad diem [11.] Maji Loco Horisque Solitis, Groningae (C. Zandt), 1699.
- ↑ Varignon, Pierre (1654-1722).
- ↑ Dieser Anregung von Johann I Bernoulli ist Montmort mit der zweiten Auflage seines Essays von 1713 gefolgt.
- ↑ Bernoulli, Jacob I (1655-1705).
- ↑ Bernoulli, Jacob I, Ars conjectandi, Opus posthumum. Accedit Tractatus de seriebus infinitis, et Epistola Gallice scripta de ludo pilae recticularis, Basileae (Gebrüder Thurneysen) 1713. Entsprechendes findet sich in: Bernoulli, Jacob, Artis Conjectandi Pars quarta tradens usum & applicationem praecedentis doctrinae in civilibus, moralibus & oeconomicis.
- ↑ Siehe Kohli, Karl, Zur Publikationsgeschichte der Ars Conjectandi, in: Bernoulli, Jacob, Werke 3, pp.391-403, und Mattmüller, Martin, The difficult birth of stochastics: Jacob Bernoulli's Ars Conjectandi (1713), in: Historia Mathematica, vol. 41, Issue 3, August 2014, pp. 277-290.
- ↑ Gemeint ist der Spanische Erbfolgekrieg (1701-1714).
- ↑ Jacob Hermann (1678-1733) wurde 1707 als Professor der Mathematik nach Padua berufen.
- ↑ Bernoulli, Nicolaus I (1687–1759).
- ↑ Es handelt sich um das "Premier problème. Sur le jeu du Treize. Déterminer generalement quel est à ce jeu l'avantage de celui qui tient les cartes". Siehe Montmort, Pierre Remond de, Essay d’analyse sur les jeux de hazard, Paris (J. Quillau) 1708, p. 185.
- ↑ Die zweite Auflage von Newton, Isaac, Principia mathematica erschien erst 1713.
- ↑ Wann hatte Newton dies versprochen?
- ↑ Bernoulli, Nicolaus I (1687–1759).
- ↑ Im Manuskript steht "mes".
- ↑ Ob diese "remarques" mindestens im Entwurf erhalten sind, ist noch zu recherchieren.
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