Scheuchzer, Johann Jakob an Bernoulli, Johann I (1732.11.21)

Aus Bernoulli Wiki
Version vom 15. April 2016, 12:41 Uhr von Maintenance script (Diskussion) (Importing text file)
(Unterschied) ← Nächstältere Version | Aktuelle Version (Unterschied) | Nächstjüngere Version → (Unterschied)
Zur Navigation springen Zur Suche springen


Briefseite   Briefseite  


Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733
Empfänger Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort Zürich
Datum 1732.11.21
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 174*
Fussnote



File icon.gif Monsieur et trescher Amy.

J'ay l'honneur de vous repondre par le canal de notre commun Amy M.r Lochman. Belle chose, si les Renards doivent paitre les brebis: si les gardiens des troupeaux mesmes se convertissent en loups. Je ne puis pas assez admirer ce qui se passe chez vous; ny deplorer assez la triste situation de votre Eglise. Ceux qui tiennent encore fermes, ne peuvent ils pas, aprés avoir fait tout leur possible, resigner leurs charges, ce qui seroit un temoignage authentique de leur fermeté? C'est ainsi que le deposé W....n auroit porte ouverte à la dignité Professorale en Theologie. Je le fairois seurement, si je serois dans leur situation. Ce que nous scavons maintenant de votre A....s est honteux, d'autant plus, que dans sa conversation à Pfefers avec un de nos Conseillers il a declamé terriblement contre les W....ns et d'autres personnes de deux Etats. J'espere pourtant, que l'arc trop tendu se pourroit rompre, à moins que Dieu par un juste jugement veuille permettre un renversement total de la Religion dans votre Etat.File icon.gif Je vois de plus en plus, que l'on ne doit pas chercher la Religion dans les Eglises florissantes, ny dans les Cabinets des scavans, mais bien dans les Eglises persecutées. N'est ce pas une honte pour nous, qu'on trouve plus de Religion auprés d'un Saltzbourgois que dans le coeur d'un A....s? Je fremis quand j'y pense. La moralité mesme Payenne s'eloigne de nous. Je prie Dieu qu'il vienne à votre secours, et qui a des moyens infinis pour soutenir sa gloire. Je suis curieux de scavoir la reussite des vos specimens specialement celuy de votre homme en question, eligible par ruse et force, qui trouvera à ce que j'espere un bon Chretien, qui luy tire le vers du nez. Je n'ecris rien des affaires bourbeuses, qui se trouvent dans le Canton Zug, dans le Pais de Valais, dans les cours de l'Eveque de Bale, et du Prince de S. Gal, ny de la sentence des deputés Grisons donnée aux meurtriers du Podestà à Tiran: croyant que toutes ces choses vous sont mieux connues qu'à moy. Je vous recommende à la protection gracieuse de Dieu etant avec sincerité Monsieur votre tresh. et tres ob.t serv.tr J. J. Scheuchzer

Zuric ce 21. Nov. 32.


Fussnoten

Zurück zur gesamten Korrespondenz