Scheuchzer, Johann Jakob an Bernoulli, Johann I (1728.10.21)

Aus Bernoulli Wiki
Version vom 15. April 2016, 12:40 Uhr von Maintenance script (Diskussion) (Importing text file)
(Unterschied) ← Nächstältere Version | Aktuelle Version (Unterschied) | Nächstjüngere Version → (Unterschied)
Zur Navigation springen Zur Suche springen


Briefseite   Briefseite   Briefseite   Briefseite  


Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733
Empfänger Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort Zürich
Datum 1728.10.21
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 667, Nr. 115*
Fussnote



File icon.gif Monsieur et tres honoré Amy.

Je ne me souviens pas precisement, si c'est dans la Gazette de Berne, que la Diss. de M.r Spleiss a eté annocée, ou non: au moins il y a ici un Exemplaire, apparemment de la premiere Edition de l'ouvrage, où M.r le D. Stehelin est qualifié President. Ainsi il avoit beau à gagner la bataille, n'ayant pas soutenu aucun choc. Pour ce qui regarde Mess.rs Gessner j'ay l'honneur de vous dire, que jusqu'à ce moment je n'aye pas eu l'advantage de voir l'ainé, ni encore le Cadet, qui pour dire la verité surpassoit toujours l'autre frere en modestie et application. Il est vray, qu'ils etoient encore jeunes, quand le vol de mes tailles douces est arrivé, mais pourtant garcons d'une vingtaine d'années environ, age auquel ils devoient scavoir vivre, et aviser un precepteur d'une perte des choses qu'on ne rencontre pas toujours, et à l'heure qu'il est il n'y a personne, ni pere, ny fils, qui songe à aucune satisfaction. Ce qui sent le malhonnete homme. Pour ce qui regarde les recompenses des mes travaux j'ay l'honneur de vous dire, que j'avois à peu pres 1 ecu File icon.gif par mois, l'ayant laissé à la discretion d'un Pere indiscret, et cela pour des Lecons, que j'ay donné tous les jours.

Je vous suis bien obligé pour les informations touchant votre maison de discipline; les interessés fairont leurs reflexions là dessus.

Pour ce qui regarde M.r le D. Iselin je vai vous dire franchement ce qui concerne la dispute non seulement entre luy et M.r le Conseill.r Waser, mais aussi les vives reproches que je luy ay faites. J'avois une tres bonne intention pour luy, et pour votre Academie. Ayant eté consulté par mon Amy M.r Waser touchant son fils j'ay proposé M.r le D. Iselin comme applicativ à dresser des jeunes Gens, à se faire un credit, et à attirer pour l'avenir d'autres gens de Zuric; J'ay traitté avec luy pour je ne scay combien d'ecus par mois pour l'information dans les principes de Droit et Politique, sans rabattre un sous: j'ay recommendé le jeune homme particulierement pour l'inspection fidele par rapport au menage et aux moeurs. A la fin le jeune homme quoy qu'oisif s'etant plaint qu'ils se passent des semaines sans que son maitre luy donne des Lecons, et File icon.gif les Contes devenants exorbitants, pour des depenses inutiles et nuisibles; par ex. pour un habit, qui appartenoit auparavant à M.r Iselin meme, et qu'il faisoit payer fort cher: pour des Compagnies, que M.r Iselin amenoit avec luy à conte de Waser: pour du Caffé, Chocolate, (si je m'en souviens) vin en quantité; pour le service, jeu des cartes et autres choses semblables, le bon Pere venoit se plaindre à moy, qui pourtant ne rabattoit rien, excepté les Ecus stipulés par mois pour lesquels M.r Iselin vouloit des Ecus de France, ou des Bachoires (ce que je ne scay pas si positivement). J'avois beau à remontrer à luy, que j'entendois comme à l'ordinaire par ses Ecus en espece des Ecus ordinaires ou communs: il chicana M.r Waser jusqu'à le menacer de chercher sa pretension par voye de droit; gardoit à son conte l'argent que M.r Waser payoit au Maitre de danse et autres, sans pourtant venir au fait. J'ay rompu là dessus mon commerce, n'ayant ni le tems ni le plaisir de m'encoffrer dans ces matieres. Si vous etez curieux Mons.r je tacheray de vous procurer une copie des contes, pour vous convaincre entierement de la verité du fait. Je vous puis bien assurer, et vous le File icon.gif comprendrez aisement, que je fus fort mortifié d'un payement si ingrat pour une si bonne intention, que j'avois pour M.r Iselin, pour votre Academie, et pour M.r Waser, un de mes meilleurs amis, qui attend avec plaisir l'action de M.r le D. Adieu. Je suis avec sincerité de coeur Monsieur votre tresh. et tres ob. servit.r J. J. Scheuchzer

Zuric ce 21. Oct. 28.


Fussnoten

Zurück zur gesamten Korrespondenz