Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johann Jakob (1727.07.02)
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| Kurzinformationen zum Brief mehr ... | |
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| Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
| Empfänger | Scheuchzer, Johann Jakob, 1672-1733 |
| Ort | Basel |
| Datum | 1727.07.02 |
| Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
| Signatur | ZB Zürich. SIGN: Ms. H 321, pp.137-140 |
| Fussnote | Ein kurzes P.S. findet sich auf p.139. Der untere Teil des Blattes (pp.139-140) ist abgeschnitten. Das als pp.135-136 eingeordnete gedruckte Exzerpt aus der Ausschreibung zum Prix der Pariser Akademie von 1727 ist als Beilage im Brieftext erwähnt. |
Monsieur et treshonoré Ami
Il est vrai que depuis quelque temps notre commerce est en silence; je ne sçai meme si ce n'est pas moi qui suis cause de cette inaction, car j'ai cette coutume d'etre trop peu exact à ecrire à mes Amis, sur tout lorsque mes lettres ne seroient que de civilité ou de compliment, dont les hommes de lettre qui aiment le solide comme Vous ne se contentent pas: Je comptois pourtant Vous ecrire au premier jour en Vous envoyant mon Discours sur le mouvement imprimé depuis peu à Paris; J'en attends des exemplaires par la venue de Mr. le M. de Bonac qui doit aller en Suisse en qualité d'Ambassadeur de S. M. T. C. On m'ecrit de Paris qu'il viendra incessamment, quoiqu'il y ait plus de 6 mois qu'on a tenu le meme langage, sans qu'il soit encore venu. Je Vous remercie de Votre Essai si on en doit juger, l'ouvrage Biblico-physique sera tres Curieux tant pour les Philosophes que pour les Critiques. Vos Orthodoxes qui veulent toujours étre les Maitres Censeurs me paroissent avoir plus perdu que gagné par leur victoire, car c'est une terrible rognûre de leur Autorité que les bornes si étroits que Vos Souverains leur on prescrits en leur accordant le droit d'examiner Votre Ouvrage avant que d'étre imprimé. En gagnant souvent de cette maniere le champ de bataille, leur Autorité succombera entierement, laquelle étant perdue une bonne fois ils auront beau envoyer leurs Plenipotentiaires au Congrés d'Aix la Chapelle, non seulement ils n'obtiendront rien, mais plutot l'abolition de cette autorité comme d'une possession injuste et illegitime ou meme d'une usurpation tyrannique sera confirmée et la cassation enregistrée, dont on Vous donnera Extraits et Lettres patentes sur du parchemain avec le grand seaux et dans la meilleure forme. Mais c'est à savoir si la mort inprevuë du Roy d'Angleterre n'interrompra ce Congrés et ne produise de nouveaux troubles. Mon fils à Petersbourg m'a bien ecrit la mort de l'Imperatrice mais point d'autres particularités que celles qui sont connuës par les gazettes publiques; il ajoute pourtant qu'il est à esperer que cette mort ne donnera point d'atteinte à l'etablissement de l'Academie, parce que la plupart de ceux qui sont presentement au timon des affaires ont cooperé à cet etablissement, sur tout le Prince Menzicof qui est le premier Ministre du Jeune Empereur a été le plus zelé à eriger la nouvelle Academie, et Mr. Goldbach Secretaire de l'Academie et autrefois Disciple de feu mon Fils lorsqu'ils étoient ensemble à Venise a obtenu le poste de Sous-Informateur de l'Empereur, auquel il ne manquera sans doute pas d'inspirer des sentiments favorables pour l'Academie et pour les sciences en general. Je finis en Vous assurant que je suis avec un attachement inviolable Monsieur Votre tres humble et tr. ob. ser.tr J. Bernoulli
Bale ce 2. Juillet 1727.
P. S. Mr. le Comte de Pergen, qui se trouve chés moi depuis quelques mois pour se perfectionner dans les mathematiques, Vous fait bien ses compliments.
Fussnoten
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