Bernoulli, Johann I an Scheuchzer, Johannes (1726.09.25)

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Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Empfänger Scheuchzer, Johannes, 1684-1738
Ort Basel
Datum 1726.09.25
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 668, Nr. 71
Fussnote



File icon.gif Monsieur et tres honoré Ami

C'est bien sur un triste sujet que Vous m'ecrivez aprés un long silence. Je voi que Vous ne m'avez pas oublié, puisque Vous prenez une si grande part à mon affliction, causée par la perte de mon cher Fils le premier né,[1] qui parvenu à un age, où il commençoit d'etre les delices de ma Vie vient de m'étre enlevé par une mort subite et prematurée; Je Vous suis infiniment obligé de Votre tres affectueuse Condoleance jointe à Votre Consolation, par laquelle Vous tachez de moderer ma douleur; Je prie le Seigneur, qu'il la fasse avoir sur moi tout son effét, car j'en ai grandement besoin; Il est vrai, que je puis m'eriger de ma profonde tristesse avec ce Payen lequel en apprenant la Mort de son Fils repondit tranquillement Scio me genuisse filium mortalem,[2] combien plus doit un bon Chrétien qui sait qu'aprés cette Vie il y en a une infiniment meilleure se consoler de la mort, qui lui enleve celui qu'il aime tendrement pour le transferer dans un etat de felicité eternelle. J'ai eu aussi la File icon.gif Satisfaction, d'apprendre en mème tems que le defu[n]t a été regretté de tous ceux, qui l'ont connu et même de l'Imperatrice[3], qui a fait la grace d'envoyer à mon autr[e] Fils Daniel pour lui faire la Condoleance et l'assurer de sa Protection Imperiale. Mr. Blumentrost[4] m'a marqué aussi que S. M. a ordonné de faire les Funerailles à ses depens et de ne rien epargner à les rendre splendides, et cela en Consideration de ce qu'on est convaincù à la Cour que la nouvelle Acad. a fait une Perte considerable par la Mort de mon Fils; Au reste, je Vous souhaitte mon cher Ami, une santé longue et stable qui ne soit point troublée de longtems par de pareils funestes Accidents, mais bien au Contraire, qu'elle soit comblée de toute sorte de prosperité, de joie et de contentement. C'est le souhait tres ardent de celui qui se dit jusqu'au dernier moment de sa Vie Monsieur et tres honoré Ami Votre tres humble et tres obeissant Serviteur Jean Bernoulli

Bâle ce 21.e 7bre 1726


Fussnoten

  1. Nicolaus II Bernoulli (1695-1726).
  2. Es handelt sich um Anaxagoras, der anlässlich des Todes seines Sohnes gesagt haben soll: "Sciebam me genuisse mortalem" ("Ich wusste, dass ich einen Sterblichen gezeugt habe"). Siehe Diogenes Laertius, Vitae philosophorum 2,55.
  3. Katharina I. (1684-1727), Zarin von Russland.
  4. Laurentius Blumentrost (1692-1755), der damalige Präsident der 1724 von Peter dem Grossen gegründeten Russischen Akademie der Wissenschaften in St. Petersburg.


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