Scheuchzer, Johannes an Bernoulli, Johann I (1716.12.13)

Aus Bernoulli Wiki
Version vom 9. Juli 2015, 13:22 Uhr von Maintenance script (Diskussion) (Importing text file)
(Unterschied) ← Nächstältere Version | Aktuelle Version (Unterschied) | Nächstjüngere Version → (Unterschied)
Zur Navigation springen Zur Suche springen


Briefseite   Briefseite   Briefseite   Briefseite  


Kurzinformationen zum Brief       mehr ...
Autor Scheuchzer, Johannes, 1684-1738
Empfänger Bernoulli, Johann I, 1667-1748
Ort Zürich
Datum 1716.12.13
Briefwechsel Bernoulli, Johann I (1667-1748)
Signatur Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 668, Nr. 97*
Fussnote Entwurf von Original stark abweichend



File icon.gif Monsieur mon Trescher Patron.

Messieurs Les Academiciens de Paris ont eû grand tort de rejetter le Barometre de Vôtre Invention, sans en avoir eû la peine d'en faire les preuves neçessaires, et outre cela ne faire que penser aux compositions fort difficiles, et même quasi impraticables: J'ay lû là dessus les Articles que M.r Herman introduit dans sa Phoronomie,[1] mais je trouve que par le moyen de l'Asphalte, il est encore infinement plus facile à preparer, car sur la flamme d'une chandele il est fort aisé de courber le tuyau horizontal en Equerre. J'y ay trouvé outre cela tout ce que j'ay trouvé par l'Experience ou a posteriori. Il est vray que l'on peut augmenter la Sensibilité de ces Barometres quasi à l'infini, principalement lorsqu'on pense d'incliner à l'horizon le tube perpendiculaire, car lorsque les tuyaux font entre eux un Angle de 150 degr. la variation doit necessairement resulter double de l'angle de 90 degr. et ainsy de suite depuis les 150° jusques à 180°. Du reste si je puis vous servir avec quelques tuyaux d'une Ligne[2] de Diametre à peu pres, vous n'avés qu'à m'ordonner, je tacheray de vous en envoyer quelques uns, les quels vous flechirés aisement sur la flamme d'une chandelle.

Vous me dites du reste toujours quelque chose qui me chagrine au dernier point, et vous fairés par là que je n'ouvriray vos trescheres Lettres qu'avec crainte, d'y trouver quelque effait d'une mauvaise destinée: Le Bon Dieu vous garde doresnavant de tout accident facheux.

Je ne sçay d'où pourroit venir la nouvelle du phantôme dans la maison de nôtre Antistes, qui s'est repandu chez vous, File icon.gif je la regardois au commençement pour une Invention assés grotesque, mais j'entend que le même bruit court aussy à Berne. Il me semble du reste que l'Esprit auroit mieux fait d'ouvrir le chapitre 8 et 9.e du meme Prophete,[3] où le 3.e d'Isaje,[4] ou bien si vous voulés le premier,[5] ne trouvet on jamais rien ouvert de semblable dans la maison de Vôtre Antistes.[6] Mais je vous dis que ches nous on ne sçait rien de tout cela, et M.r l'Antistes Zeller est assés craintif envers les hommes les plus pauvres du monde, ou les pures Machines, qu'il n'a pas besoin d'être tourmenté par des Esprits. Mais il y a bien d'autres choses qui se passent chez nous.

Il n'y a[7] que 15 jours à peu prés, qu'à Vintertour[8] se sont presentés[9] trois inspirés, qui ont eû des Inspirations, d'abord cela fit un grand bruit chez nous, et une nouvelle allarme;[10] bien qu'il n'en resultast rien du tout, ces criminels s'etants retirés de notre jurisdiction. Mais cela donna ordre à une querelle devant Nos Seigneurs le petit conseil, car on fit sortir M.r L'Econome Bodmer, comme juge illegitime dans les Matieres de Religion; mais luy eût la prudence de provoquer au grand Conseil, pour faire decider cette controverse, protestant de vouloir point être conseiller à demy seulement. Le Grand Conseil sur cela declara Unanimement[11], qu'il y devoit être admis, come le petit le vouloit unanimement exclus. Voila tout ce qui se passe. Le temps me presse et je me reserve de vous dire d'autre chose l'ordinaire prochain. Faites moy le plaisir d'assurer Madame File icon.gif votre chere Epouse et toute votre belle Famille de mes treshumbles Respects, et la justice d'etre persuadé que je suis sans relache Monsieur mon Trescher Patron Votre treshumble et tresobetc. Servitetc. D. I. S.

Zuric en grande hâte ce 13. Xbre. 1716.

File icon.gif A Monsieur

Monsieur Bernoulli, Docteur en

Medecine et Professeur en Mathematique

Trescelebre, des Acadd.s Royales de Fran-

ce, d'Angleterre et de Prusse

à Basle


Fussnoten

  1. Hermann, Jacob, Phoronomia, sive De viribus et motibus corporum solidorum et fluidorum libri duo ..., Amstelaedami [Amsterdam] (R. & G. Wetstein) 1716. Zum in der Phoronomia abgedruckten Text Johann I Bernoullis über seinen leuchtenden Barometer siehe die Anmerkung im Brief von Johann I Bernoulli an Johannes Scheuchzer von 1716.12.01.
  2. Gemeint ist die Pariser Linie. Dieses Längenmass entspricht 2,2558 mm.
  3. In Hes 8 und 9 ist von den Gräueln die Rede, die das Volk Israel und seine Ältesten begangen haben und die Gott grausam rächen wird.
  4. Jes 3 handelt vom Gericht Gottes über die Herren Israels.
  5. In Jes 1 ist von Gottes Anklage gegen sein abtrünniges Volk und seinem Gericht zur Läuterung Jerusalems die Rede.
  6. Hieronymus I Burckhardt (1680-1737) war von 1709 bis 1737 Antistes in Basel.
  7. Das "a" wurde hier ergänzt.
  8. Winterthur.
  9. Im Manuskript steht "presenté".
  10. Zürich war bereits durch die Vorgänge um die Inspirationen Giezendanners in Aufregung versetzt worden (siehe die Anmerkung im Brief von Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1716.07.04). Die drei Inspirierten in Winterthur waren die Deutschen Johann Adam Gruber, Heinrich Sigismund Gleim und Blasius Daniel Machinet (siehe Hanimann, Thomas, Zürcher Nonkonformisten im 18. Jahrhundert. Eine Untersuchung zur Geschichte der freien christlichen Gemeinde im Ancien Régime, Zürich 1990, p. 73).
  11. Im Manuskript steht "Unaniment".


Zurück zur gesamten Korrespondenz