Crousaz, Jean Pierre de an Bernoulli, Johann I (1724.06.09)
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Autor | Crousaz, Jean Pierre de, 1663-1750 |
Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Ort | Lausanne |
Datum | 1724.06.09 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | BS UB, Handschriften. SIGN: L I a 656, Nr.24* |
Fussnote |
Monsieur
J'ay effectivement accepté la vocation de Groningue; Je vous rens graces de tout mon coeur de vos bons avis, dont je profiterai, J'espere que les Magistrats me soutiendront aussi et j'aurai soin de leur faire ma cour. Mais ma grande peine, Monsieur, seroit de vous succeder, cet honneur pourroit me couter cher, si je n'etois pas assez raisonable pour me conoitre, et pour regler mon ambition sur la connoissance que j'ay de moy même. S'il s'en faut beaucoup que je ne vous egale, comme cela est inévitable, j'aurai au moins la gloire de le reconoitre et d'estre votre sincere admirateur. J'en ay deja dit quelque chose dans la Bibliotheque Germanique;[1] ma Leçon inaugurale m'en fournira un nouveau sujet et une occasion bien naturelle que je ne laisserai pas échaper. Heureux si en recevant de vous les degrés de Docteur en Philosophie, je pouvois en tirer en même temps une influence Physique.[2] Vous comprenés, Monsieur, par ce que je viens de vous dire que je souhaite d'estre regardé desormais, si non comme un nourisson de l'Université de Bâle, où je n'ay pas étudié, du moins comme un fils adopté; en un mot je vous demande la grace de m'accorder le même honneur que la Faculté de Droit accorda à M. Barbeirac mon Collegue.[3] Si je ne partois pas d'ici avec ma famille, des domestiques, et des jeunes gens qui me suivent, de sorte que nous serons au moins 15 ou 16, je m'arrêterois à Bale pour y recevoir personellement et immediatement un titre et un honneur qui m'est necessaire, au cas que vous m'en reconoissiés digne; mais l'impuissance où je suis de m'y arrêter, par les raisons que vous venés de lire, m'oblige encor à vous prier que je puisse obtenir cette faveur, comme M. Barbeirac, par un substitué. Je m'attens, Monsieur, à l'honneur de votre reponce à la continuation de votre amitié à laquelle je repondrai toute ma vie d'un coeur dévoué et penetré d'estime et de Zele. Ce sont les sentimens dans lesquels je suis inviolablement Monsieur Votre tres humble et tres obeissant Serviteur J. P. De Crousaz
à Lausane 9 Juin 1724
Fussnoten
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