Montmort, Pierre Rémond de an Bernoulli, Johann I (1717.09.14)
[Noch keine Bilder verfügbar]
Kurzinformationen zum Brief mehr ... | |
---|---|
Autor | Montmort, Pierre Rémond de, 1678-1719 |
Empfänger | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Ort | Montmort |
Datum | 1717.09.14 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | BS UB, Handschriften. SIGN: L I a 665, Nr.15* |
Fussnote | Im Datum "Juillet" gestrichen und durch "Septembre" ersetzt |
A Monmort ce 14 Septembre 1717
Monsieur Vostre fils est icy Monsieur aimé et estimé de tout le monde. Je ne scai pas bien encore toutte l'etendue[1] de son scavoir en Geometrie mais on luy trouve beaucoup d'esprit, de douceur et de politesse; il est bien fait et a bonne grace. Je vous felicite de tout mon coeur Monsieur d'avoir un fils si propre à vous faire honneur et à vous donner de la satisfaction. Il ne paroist pas qu'il s'ennuye icy, il y restera tant qu'il s'y trouvera bien et me fera toujours beaucoup de plaisir.
La lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire dattée du 12 juillet[2] m'a été rendue un peu tard parceque j'etois en campagne. Je vais commencer par repondre à quelques articles. Je ne manquerai pas de donner à M.r vostre fils un exemplaire de mon livre pour M.r Iselin et de luy remettre aussi le livre d'analyse dont je vous ai deja parlé.[3] J'attends des nouveautés d'Angleterre. Je tacherai de Vous faire part de ce qu'il y aura de plus interessant pour vous. J'ecrirai à M.r vostre Neveu par le 1 ordinaire mais j'apprehende que ma lettre ne le trouve plus à Basle. Il est vray M.r que M.r Keil est un homme passionné et tres partial pour sa nation. Je verrois avec plaisir la reponse que vous avez faitte à son memoire inseré [4]dans les Journaux de la Haye. Je l'ai vu ce memoire et je croirois qu'il ne seroit pas inutil que vous prissiez la peine d'y repondre. La bonne opinion qu'il vous plaist d'avoir de moy et l'honneur que vous me faistes de me croire capable d'ecrire une bonne histoire de la Geometrie m'engagera à poursuivre et continuer ce travail avec toutte l'exactitude et toutte l'application dont je serai capable. Je tacherai qu'elle soit en etat de paroistre dans un an ou deux;[5] je pourrois craindre les contradictions et les gens prevenus ou de mauvaise humeur mais je me suis fait mon plan d'avoir la verité et la justice pour mon unique but. Je ne chercherai point à plaire aux parties interessées et ne craindrai point de deplaire. Je parlerai des vivans comme j'en parlerois s'ils etoient morts et surtout en parlant d'un homme j'oublierai son pays, tros Rutulusve fuat nullo discrimine habebo.[6] Il seroit long de vous dire en detail ce que je pense au sujet de M.r Leibnitz et de M.r Newton et je ne pourrois me bien expliquer sans rendre raison de mes pensées et m'etendre un peu. On m'a promis de m'envoyer de Hollande le livre flamand sur les jeux de hazard.[7] Je l'attends ces jours cy, en ce cas M.r vostre fils me l'expliquera.
Je portai le meme jugement que vous de la solution qu'on a donné de nostre probleme sur les trajectoires dans les Transactions.[8] C'est se mocquer du monde de donner une pareille solution d'un prob. fort difficile.
M.r Vostre neveu m'avoit deja communiqué sa methode que vous prenez la peine de m'exposer au long et il y a joint des exemples fort difficiles.[9] Je n'ai point encore recu celle de M. Herman. J'ay invité M.r Taylor à chercher les trajectoires des courbes où la perpendiculaire est au rayon de la developpée en raison donnée. Je scai qu'il y a deja travaillé mais à ce que je vois irrito conatu. Je le ragarde pourtant comme un des plus forts Geometres qu'il y ait en Angleterre. J'ay mis depuis quelques jours Monsieur vostre fils dans certaines choses que j'ay trouvées et dont il vous rendra compte.
Il a certainement beaucoup de penetration d'esprit. J'attends ces jours cy le manuscript de M.r de Fontenelle sur les infinis. J'en ai deja vu quelque chose. Je suis persuadé que ce sera un ouvrage admirable. Je le ferai lire à M.r vostre fils. Je presse fort M.r de Fontenelle de le donner au public.[10] Je me recommande Monsieur à l'honneur de vostre amitié et vous prie d'estre bien persuadé de mon extreme veneration pour vous et du parfait attachement avec le quel j'ay l'honneur d'estre Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant serviteur Remond de Monmort
Fussnoten
- ↑ Dieses Wort und andere Wörter im Text sind mit Tinte umterstrichen, ohne dass ein bestimmter Grund erkenntlich ist.
- ↑ Hier bezieht sich Montmort auf den Brief von Johann I Bernoulli, der im Entwurf auf den 10. Juli 1717 datiert ist.
- ↑ [Text folgt]
- ↑ Dieser Satz ist bis hier von Johann I Bernoulli mit Bleistift unterstrichen und durch ein NB. gekennzeichnet.
- ↑ Diese Histoire ist nie erschienen. Dieser Satz des Briefes ist von Johann I Bernoulli mit Bleistift unterstrichen.
- ↑ Vergil, Aeneis I, 574
- ↑ [Text folgt]
- ↑ [Text folgt]
- ↑ [Text folgt]
- ↑ [Text folgt]
Zurück zur gesamten Korrespondenz