Bernoulli, Johann I an Burnet, William (1711.01.16)
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Burnet, William, 1688-1729 |
Ort | Basel |
Datum | 1711.01.16 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | BS UB, Handschriften. SIGN: L I a 654, Nr.8 |
Fussnote | Datum am Briefkopf eigenhändig |
Bale ce 16. Janv. 1711.
Monsieur
Ce peu de lignes ne sert que pour Vous notifier que j'ay reçu Vos deux dernieres lettres,[1] quant à la seconde d'elles, j'ay appris avec bien du plaisir que Mr. Craige est entierement satisfait de ma solution du probleme de la transformation des courbes tiré de la nature du mouvement reptoir, et qu'il imprimera quelque traité où il avouera sa precipitation, et où il me rendra une pleine justice, telle que son attaque faite si mal à propos la requiert: quand ce traité sera imprimé, je Vous prie de m'envoyer un exemplaire par la premiere occasion, pour voir de quelle maniere Mr. Craige se sera acquité de son devoir. Pour ce qui est de votre penultieme lettre, Mr. de S'Gravesande Vous pourra mieux dire que moy, en quel etat est l'affaire de la Vocation de Leyde; je reçus avanthier une lettre de luy,[2] par la quelle je voy que cett'affaire prend un mauvais train, et quelle echouera entierement, à moins qu'on me propose des conditions aussy avantageuses que Vous m'avez fait esperer; car Mr. de S'Gravensande recommence à m'offrir les 16 à 1800 fl. que Vous sçavez bien n'avoir pas été suffisants pour me retenir en Hollande lorsque j'y etois encore, bien loin de m'y attirer de ma Patrie où je suis etabli, d'une maniere à ne pouvoir etre ebranlé pour en sortir sans voir quelque avantage qui merite la peine de subir encore une fois un si grand changement; pour faire donc que ma vocation reussisse, il y faut pour le moins les 1000 ecus, dont Vous m'avez fait esperance, faute de quoy ce sera en vain qu'on me solicitera, et on poura s'epargner la peine d'ecrire d'icy à Leyde ou de Leyde icy, et de se causer ainsi mutuellement des depenses pour les ports des lettres, dans une affaire que Messrs. de Leyden n'ont pas à coeur de faire reussir. Mais pour Vous je me feray toujours beaucoup de gloire de recevoir de temps en temps de Vos nouvelles, étant aussy parfaitement que je suis Monsieur Votre tres humble et tres obeissant serviteur J. Bernoulli
Fussnoten
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