1720-10-02 Bernoulli Johann I-Scheuchzer Johannes: Unterschied zwischen den Versionen
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Je Vous dois un double compliment; le premier est pour Vous remercier du recit que Vous m'avez fait de ce qui s'est passé au sujet de la Profession de l'Histoire de Votre Patrie; le second, pour Vous faire la condoleance ou plutot pour Vous consoler sur le mauvais succés de Votre esperance de parvenir à cette Profession, qu'on Vous avoit promise avec tant d'assurance.<ref>Siehe Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von [[1720-09-07_Scheuchzer_Johannes-Bernoulli_Johann_I|1720.09.07]].</ref> Je Vous proteste mon cher Ami que ce facheux contretemps qui a traversé Votre juste pretention m'est un vrai creve coeur; j'avois toujours esperé que Votre Patrie, à la quelle Vous avez rendu de si longs et signalés services, Vous rendroit enfin aussi justice en recompensant Vos soins et Vos peines de quelque Profession convenable, d'autant plus qu'on Vous en a donné de fortes promesses: En verité c'est une honte pour ces Messieurs qui Vous ont entretenu si longtemps dans une vaine attente et qui ensuite ont été les premiers à se retracter de leur parole. Je croyois que ce n'étoit que dans notre Ville où on a peu d'egard pour le merite, mais je voi que chez Vous ceux qui servent sincerement le Public ne sont pas toujours considerés preferablement à d'autres, qui n'ont pas de quoi la Patrie se puisse beaucoup louer; c'est tout comme ici, dit L'Empereur de la Lune,<ref>Johannes Scheuchzer bezieht sich hier auf Nolant de Fatouvilles 1684 uraufgeführtes Stück ''Arlequin empereur dans la lune'', in dessen Schlussszene Harlekin über den Verfall der Sitten im Reich des Mondes berichtet, worauf seine Zuhörerinnen im Chor "C’est tout comme ici!" antworten. Siehe seinen Brief an Johann I Bernoulli von [[1716-06_Scheuchzer_Johannes-Bernoulli_Johann_I|1716.06]].</ref> [[File:file_icon.gif|link=http://www.ub.unibas.ch/digi/bez/bernoullibriefe/jpg/bernoulli-jpg/BAU_5_000057120_290.jpg]] c'est donc à Zuric comme à Bale, et à Bale comme à Zuric; Consolez Vous avec moi, Vous sçavez, parce que je Vous ai conté autrefois, que j'ai ici eprouvé le revers de la fortune, comme Vous l'eprouvez maintenant; J'ai ici travaillé pour le Public longues années en diverses manieres, sans qu'on m'ait remercié seulement; j'ai sacrifié à ce Public ingrat mon repos, mon temps, ma santé, mon bien, mais personne ne m'a demandé ''pourquoi faites Vous cela?'' j'ai quitté ailleurs, comme Vous sçavez, des conditions tres avantageuses et tres lucratives, j'ai rejetté des offres aussi honorables que profitables<ref>Johann I Bernoulli hatte mehrere ehrenamtliche Posten inne, z. B. den des Visitators des Gymnasiums (siehe die Anmerkung im Brief von [[1716-02-26_Bernoulli_Johann_I-Scheuchzer_Johannes|1716.02.26]]) oder des Aufsehers über die Ausbesserungen am | Je Vous dois un double compliment; le premier est pour Vous remercier du recit que Vous m'avez fait de ce qui s'est passé au sujet de la Profession de l'Histoire de Votre Patrie; le second, pour Vous faire la condoleance ou plutot pour Vous consoler sur le mauvais succés de Votre esperance de parvenir à cette Profession, qu'on Vous avoit promise avec tant d'assurance.<ref>Siehe Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von [[1720-09-07_Scheuchzer_Johannes-Bernoulli_Johann_I|1720.09.07]].</ref> Je Vous proteste mon cher Ami que ce facheux contretemps qui a traversé Votre juste pretention m'est un vrai creve coeur; j'avois toujours esperé que Votre Patrie, à la quelle Vous avez rendu de si longs et signalés services, Vous rendroit enfin aussi justice en recompensant Vos soins et Vos peines de quelque Profession convenable, d'autant plus qu'on Vous en a donné de fortes promesses: En verité c'est une honte pour ces Messieurs qui Vous ont entretenu si longtemps dans une vaine attente et qui ensuite ont été les premiers à se retracter de leur parole. Je croyois que ce n'étoit que dans notre Ville où on a peu d'egard pour le merite, mais je voi que chez Vous ceux qui servent sincerement le Public ne sont pas toujours considerés preferablement à d'autres, qui n'ont pas de quoi la Patrie se puisse beaucoup louer; c'est tout comme ici, dit L'Empereur de la Lune,<ref>Johannes Scheuchzer bezieht sich hier auf Nolant de Fatouvilles 1684 uraufgeführtes Stück ''Arlequin empereur dans la lune'', in dessen Schlussszene Harlekin über den Verfall der Sitten im Reich des Mondes berichtet, worauf seine Zuhörerinnen im Chor "C’est tout comme ici!" antworten. Siehe seinen Brief an Johann I Bernoulli von [[1716-06_Scheuchzer_Johannes-Bernoulli_Johann_I|1716.06]].</ref> [[File:file_icon.gif|link=http://www.ub.unibas.ch/digi/bez/bernoullibriefe/jpg/bernoulli-jpg/BAU_5_000057120_290.jpg]] c'est donc à Zuric comme à Bale, et à Bale comme à Zuric; Consolez Vous avec moi, Vous sçavez, parce que je Vous ai conté autrefois, que j'ai ici eprouvé le revers de la fortune, comme Vous l'eprouvez maintenant; J'ai ici travaillé pour le Public longues années en diverses manieres, sans qu'on m'ait remercié seulement; j'ai sacrifié à ce Public ingrat mon repos, mon temps, ma santé, mon bien, mais personne ne m'a demandé ''pourquoi faites Vous cela?'' j'ai quitté ailleurs, comme Vous sçavez, des conditions tres avantageuses et tres lucratives, j'ai rejetté des offres aussi honorables que profitables<ref>Johann I Bernoulli hatte mehrere ehrenamtliche Posten inne, z. B. den des Visitators des Gymnasiums (siehe die Anmerkung im Brief von [[1716-02-26_Bernoulli_Johann_I-Scheuchzer_Johannes|1716.02.26]]) oder des Aufsehers über die Ausbesserungen am Rheinufer (siehe den Brief von [[1718-11-09_Bernoulli_Johann_I-Scheuchzer_Johannes|1718.11.09]]). Bernoulli betrachtete auch seine Stelle als Mathematikprofessor als ein fast ehrenamtlicher Dienst an die Stadt Basel. Bei den abgelehnten Berufungen, auf die er sich hier bezieht, handelt es sich um jene nach Utrecht (1705), Leiden (1705 und 1709), Padua (1713) und Groningen (1717). Siehe Bernoulli, Johann I, ''Die Selbstbiographie von Johannes Bernoulli I'', in: Bernoulli, Carl Albrecht (ed.), Gedenkbuch der Familie Bernoulli, Basel 1922, pp. 81-103.</ref> pour me contenter ici d'une bagatelle de pension, mais croyez Vous qu'on m'en tienne compte ou qu'on s'en mette beaucoup en peine? je n'aurois qu'à demander congé pour aller accepter quelque vocation, dont je trouverois peutetre encor si je temoignois envie de quitter ma Patrie, Vous verriez avec combien de joye et de facilité on me laisseroit partir d'ici; le seul contentement de nos Gens étant d'avoir toujours des changements et des vacances, car celle qui se feroit par mon départ pouroit accommoder un tel ou tel qui seroit Ami ou Parent d'un tel ou tel, ce ne seroit pas la principale question, si mon nouveau successeur entend ou n'entend pas les mathematiques, suffit qu'il en soit Professeur; voylà en quel état sont nos affaires, je croi que les Vôtres ne sont pas encore si depravées. Cependant Vous avez bien fait de resigner Vôtre charge de Bibliothecariat, car [[File:file_icon.gif|link=http://www.ub.unibas.ch/digi/bez/bernoullibriefe/jpg/bernoulli-jpg/BAU_5_000057120_291.jpg]] Vous n'auriez pû mieux punir l'ingratitude de ceux qui ne Vous rendent pas justice, qu'en leur refusant la continuation de Vos services dont ils ne se passeront pas aisément. | ||
Que voulez Vous que je dise du terrible fleau de la peste qui ravage avec une rapidité incroyable la pauvre Ville de Marseille et ses environs? Les avis varient tellement qu'on ne peut pas s'y fonder, tantot on fait diminuer la contagion, tantot on l'exagere à tel point, qu'on fait monter le nombre des morts jusqu'à 15 ou 1600 par jour; si on peut conter sur les nouvelles qui nous viennent de Provence, cette contagion doit étre d'une espece toute particuliere, puisque ceux qui en sont infecté meurent de differente maniere, quelques uns subitement comme d'apoplexie, quelques autres trainant 2, 3 jusqu'à 5 jours; on ajoute que la plupart qui passent le 5.<sup>me</sup> jour sont hors de danger. Si toute la France comme Vous craignez venoit à étre infectée, la Suisse seroit peutetre le premier pays auquel ce mal se communiqueroit aussi, dont le bon Dieu nous veuille preserver. La reflexion que Vous faites sur les sauterelles observées l'année passée dans le pays où regne presentement la peste, ne peut pas avoir lieu dans cette occasion, puisqu'on sçait que la contagion a été apporté du levant par un vaisseau chargé de laine, de soye et d'autres marchandises susceptibles d'air pestiferé, ensorte que les sauterelles n'en ont pas été la [[File:file_icon.gif|link=http://www.ub.unibas.ch/digi/bez/bernoullibriefe/jpg/bernoulli-jpg/BAU_5_000057120_292.jpg]] cause; voudriez Vous dire peutetre, que ces precurseurs ont été un presage de la colere de Dieu? ce seroit donner dans le miracle, Dieu peut punir un peuple sans Lui envoyer ces Ambassadeurs pour Lui declarer la guerre. On m'a assuré que l'on cherche par tout des Medecins qui veuillent s'employer à Marseille, et qu'on leur offre de grosses pensions, sçavoir quelques mille livres par an pendant dix années, outre les mille livres qu'on leur promet pour les fraix du voyage; mais je ne veux pas Vous conseiller d'y aller, car la conservation de Votre Personne m'est trop chere et trop precieuse pour le Public, pour subir un danger si evident. | Que voulez Vous que je dise du terrible fleau de la peste qui ravage avec une rapidité incroyable la pauvre Ville de Marseille et ses environs? Les avis varient tellement qu'on ne peut pas s'y fonder, tantot on fait diminuer la contagion, tantot on l'exagere à tel point, qu'on fait monter le nombre des morts jusqu'à 15 ou 1600 par jour; si on peut conter sur les nouvelles qui nous viennent de Provence, cette contagion doit étre d'une espece toute particuliere, puisque ceux qui en sont infecté meurent de differente maniere, quelques uns subitement comme d'apoplexie, quelques autres trainant 2, 3 jusqu'à 5 jours; on ajoute que la plupart qui passent le 5.<sup>me</sup> jour sont hors de danger. Si toute la France comme Vous craignez venoit à étre infectée, la Suisse seroit peutetre le premier pays auquel ce mal se communiqueroit aussi, dont le bon Dieu nous veuille preserver. La reflexion que Vous faites sur les sauterelles observées l'année passée dans le pays où regne presentement la peste, ne peut pas avoir lieu dans cette occasion, puisqu'on sçait que la contagion a été apporté du levant par un vaisseau chargé de laine, de soye et d'autres marchandises susceptibles d'air pestiferé, ensorte que les sauterelles n'en ont pas été la [[File:file_icon.gif|link=http://www.ub.unibas.ch/digi/bez/bernoullibriefe/jpg/bernoulli-jpg/BAU_5_000057120_292.jpg]] cause; voudriez Vous dire peutetre, que ces precurseurs ont été un presage de la colere de Dieu? ce seroit donner dans le miracle, Dieu peut punir un peuple sans Lui envoyer ces Ambassadeurs pour Lui declarer la guerre. On m'a assuré que l'on cherche par tout des Medecins qui veuillent s'employer à Marseille, et qu'on leur offre de grosses pensions, sçavoir quelques mille livres par an pendant dix années, outre les mille livres qu'on leur promet pour les fraix du voyage; mais je ne veux pas Vous conseiller d'y aller, car la conservation de Votre Personne m'est trop chere et trop precieuse pour le Public, pour subir un danger si evident. |
Aktuelle Version vom 10. Februar 2016, 16:32 Uhr
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Scheuchzer, Johannes, 1684-1738 |
Ort | Basel |
Datum | 1720.10.02 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | ZB Zürich. SIGN: Ms H 321a, Nr. 93 pp. 289-292 |
Fussnote |
Monsieur et tres honoré Ami
Je Vous dois un double compliment; le premier est pour Vous remercier du recit que Vous m'avez fait de ce qui s'est passé au sujet de la Profession de l'Histoire de Votre Patrie; le second, pour Vous faire la condoleance ou plutot pour Vous consoler sur le mauvais succés de Votre esperance de parvenir à cette Profession, qu'on Vous avoit promise avec tant d'assurance.[1] Je Vous proteste mon cher Ami que ce facheux contretemps qui a traversé Votre juste pretention m'est un vrai creve coeur; j'avois toujours esperé que Votre Patrie, à la quelle Vous avez rendu de si longs et signalés services, Vous rendroit enfin aussi justice en recompensant Vos soins et Vos peines de quelque Profession convenable, d'autant plus qu'on Vous en a donné de fortes promesses: En verité c'est une honte pour ces Messieurs qui Vous ont entretenu si longtemps dans une vaine attente et qui ensuite ont été les premiers à se retracter de leur parole. Je croyois que ce n'étoit que dans notre Ville où on a peu d'egard pour le merite, mais je voi que chez Vous ceux qui servent sincerement le Public ne sont pas toujours considerés preferablement à d'autres, qui n'ont pas de quoi la Patrie se puisse beaucoup louer; c'est tout comme ici, dit L'Empereur de la Lune,[2] c'est donc à Zuric comme à Bale, et à Bale comme à Zuric; Consolez Vous avec moi, Vous sçavez, parce que je Vous ai conté autrefois, que j'ai ici eprouvé le revers de la fortune, comme Vous l'eprouvez maintenant; J'ai ici travaillé pour le Public longues années en diverses manieres, sans qu'on m'ait remercié seulement; j'ai sacrifié à ce Public ingrat mon repos, mon temps, ma santé, mon bien, mais personne ne m'a demandé pourquoi faites Vous cela? j'ai quitté ailleurs, comme Vous sçavez, des conditions tres avantageuses et tres lucratives, j'ai rejetté des offres aussi honorables que profitables[3] pour me contenter ici d'une bagatelle de pension, mais croyez Vous qu'on m'en tienne compte ou qu'on s'en mette beaucoup en peine? je n'aurois qu'à demander congé pour aller accepter quelque vocation, dont je trouverois peutetre encor si je temoignois envie de quitter ma Patrie, Vous verriez avec combien de joye et de facilité on me laisseroit partir d'ici; le seul contentement de nos Gens étant d'avoir toujours des changements et des vacances, car celle qui se feroit par mon départ pouroit accommoder un tel ou tel qui seroit Ami ou Parent d'un tel ou tel, ce ne seroit pas la principale question, si mon nouveau successeur entend ou n'entend pas les mathematiques, suffit qu'il en soit Professeur; voylà en quel état sont nos affaires, je croi que les Vôtres ne sont pas encore si depravées. Cependant Vous avez bien fait de resigner Vôtre charge de Bibliothecariat, car Vous n'auriez pû mieux punir l'ingratitude de ceux qui ne Vous rendent pas justice, qu'en leur refusant la continuation de Vos services dont ils ne se passeront pas aisément.
Que voulez Vous que je dise du terrible fleau de la peste qui ravage avec une rapidité incroyable la pauvre Ville de Marseille et ses environs? Les avis varient tellement qu'on ne peut pas s'y fonder, tantot on fait diminuer la contagion, tantot on l'exagere à tel point, qu'on fait monter le nombre des morts jusqu'à 15 ou 1600 par jour; si on peut conter sur les nouvelles qui nous viennent de Provence, cette contagion doit étre d'une espece toute particuliere, puisque ceux qui en sont infecté meurent de differente maniere, quelques uns subitement comme d'apoplexie, quelques autres trainant 2, 3 jusqu'à 5 jours; on ajoute que la plupart qui passent le 5.me jour sont hors de danger. Si toute la France comme Vous craignez venoit à étre infectée, la Suisse seroit peutetre le premier pays auquel ce mal se communiqueroit aussi, dont le bon Dieu nous veuille preserver. La reflexion que Vous faites sur les sauterelles observées l'année passée dans le pays où regne presentement la peste, ne peut pas avoir lieu dans cette occasion, puisqu'on sçait que la contagion a été apporté du levant par un vaisseau chargé de laine, de soye et d'autres marchandises susceptibles d'air pestiferé, ensorte que les sauterelles n'en ont pas été la cause; voudriez Vous dire peutetre, que ces precurseurs ont été un presage de la colere de Dieu? ce seroit donner dans le miracle, Dieu peut punir un peuple sans Lui envoyer ces Ambassadeurs pour Lui declarer la guerre. On m'a assuré que l'on cherche par tout des Medecins qui veuillent s'employer à Marseille, et qu'on leur offre de grosses pensions, sçavoir quelques mille livres par an pendant dix années, outre les mille livres qu'on leur promet pour les fraix du voyage; mais je ne veux pas Vous conseiller d'y aller, car la conservation de Votre Personne m'est trop chere et trop precieuse pour le Public, pour subir un danger si evident.
Je Vous suis infiniment obligé de la part que Vous prenez à mon indisposition; elle s'est changé dans un rûme accompagné d'une toux seche qui m'incommode nuit et jour depuis plus de 2 mois: Je voi bien que mon cerveau est chargé de phlegmes et que toute la masse de mon sang est infectée d'humeurs epaisses et viscides que je n'ai pû encore dissoudre et chasse[r] de mon corps ni par la sueur ni par d'autres remedes. Il faut que je laisse au temps et à la natur[e] de me procurer la guerison. Conservez moi toujours l'honneur de Votre affection, comme je Vous assure de la mienne, avec laquelle je ne cesserai d'étre Monsieur et tres honoré Ami Votre tres humble et tr. ob. sertr. J Bernoulli
Toute ma famille Vous baise les mains.
Fussnoten
- ↑ Siehe Johannes Scheuchzer an Johann I Bernoulli von 1720.09.07.
- ↑ Johannes Scheuchzer bezieht sich hier auf Nolant de Fatouvilles 1684 uraufgeführtes Stück Arlequin empereur dans la lune, in dessen Schlussszene Harlekin über den Verfall der Sitten im Reich des Mondes berichtet, worauf seine Zuhörerinnen im Chor "C’est tout comme ici!" antworten. Siehe seinen Brief an Johann I Bernoulli von 1716.06.
- ↑ Johann I Bernoulli hatte mehrere ehrenamtliche Posten inne, z. B. den des Visitators des Gymnasiums (siehe die Anmerkung im Brief von 1716.02.26) oder des Aufsehers über die Ausbesserungen am Rheinufer (siehe den Brief von 1718.11.09). Bernoulli betrachtete auch seine Stelle als Mathematikprofessor als ein fast ehrenamtlicher Dienst an die Stadt Basel. Bei den abgelehnten Berufungen, auf die er sich hier bezieht, handelt es sich um jene nach Utrecht (1705), Leiden (1705 und 1709), Padua (1713) und Groningen (1717). Siehe Bernoulli, Johann I, Die Selbstbiographie von Johannes Bernoulli I, in: Bernoulli, Carl Albrecht (ed.), Gedenkbuch der Familie Bernoulli, Basel 1922, pp. 81-103.
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