1722-11-18 Bernoulli Johann I-Wolleb Daniel: Unterschied zwischen den Versionen
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Version vom 26. November 2013, 12:10 Uhr
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Kurzinformationen zum Brief mehr ... | |
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Wolleb, Daniel, 1692-1763 |
Ort | Basel |
Datum | 1722.11.18 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | BS UB, Handschriften. SIGN: L Ia 675:Bl.197-198 |
Fussnote | Am Briefkopf autograph "à Mr. Wolleb Pasteur à Holzappel" |
Monsieur
J'ay receu avec bien du plaisir, Votre obligeante lettre du 1e[r] de 7.bre[1] Je me rejouis de Vous voir content dans Votre nouvelle Station, priant Dieu qu'il Vous y conserve en bonne santé jusqu'à ce qu'il plaise à sa divine Providence de Vous rappeller en Votre patrie: il ne tint dernierement qu'au sort que cela ne fut fait, lorsqu'il s'agissoit ici de remplacer le comun Diaconat, ou le Pastorat de S.t Jacob (car je ne me souviens pas bien lequel des deux) au moins les Electeurs reconnoissant Votre merite Vous firent entrer dans le Ternaire; c'est tout ce que l'on peut attendre de la part des hommes, le reste depend de la Fortune, ou à parler en Chretien, de la Volonté de Dieu qui dirige le sort. Mais j'espere que quelque chose de meilleur Vous est destiné. Votre solitude, comme Vous l'appellés, doit étre charmante, puisqu'elle Vous donne occasion de Vous apliquer à l'etude des Mathematiques, etude la plus charmante pour ceux qui ont goutté les delices de cette divine science. Je suis ravi que les instructions que je Vous ai autrefois données quelques foibles qu'elles fussent, Vous ayent occasionné de porter Votre Esprit et Votre capacité naturelle à faire de si beaux progrés dans lad.[e] science et à la cultiver maintenant avec tant de succés; Je ne doute nullement que si Vous vouléz Vous donner une aplication serieuse à la lecture de l'ouvrage de M.r Newton et consulter en meme tems les cahiers que Vous avez composés de mes leçons, Vous ne puissiés reussir à entendre ce livre beaucoup mieux que par l'aide de qui que ce soit. Il y a longtemps que les matieres qui y sont traitées ne me sont plus présentes à l'Esprit, il me faudroit y revenir tout de nouveau, mais je ne me sents plus assés de force pour soutenir la fatigue d'une forte attention à cause de l'avancement de mon âge, et de mes autres occupations tant Academiques que Domestiques, qui se multiplient [et] m'empechent entierement de sacriffier une aussi grande partie de mon temps qu'il seroit necessaire de faire si je voulois recommencer mes anciens travaux, outre le dégout qu'on se sent naturellement pour des choses à refaire, surtout si la repetition coute autant ou plus de peine que la premiere entreprise. Quant à mon Fils Daniel, qui Vous fait bien ses compliments, il faut qu'il quitte pour quelques années les Mathematiques pour s'apliquer uniquement à la Medecine: c'est dans ce dessein qu'il fera bientot un Voyage soit en France soit ailleurs, où il puisse le plus profiter et se perfectionner dans cet Art qui doit faire desormais son but principal et l'occupation de toute sa Vie; il ne doit reprendre la Philosophie et les Mathematiques qu'en tant qu'elles eclairent l'Esprit pour se pousser et se conduire plus surement et plus facilement dans l'etude de la Medecine.
Apres Vous avoir salué tres cordialement de la part de ma Femme et de toute ma Famille, j'ay l'honneur de Vous assurer que je suis avec un attachement perpetuel, Monsieur Votre tres humble et tres obeissant serviteur J. Bernoulli
Basle ce 18e 9bre 1722
Fussnoten
- ↑ Dieser Brief Wollebs ist nicht erhalten.
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