1710-05-31 Bernoulli Johann I-Burnet William: Unterschied zwischen den Versionen
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Ce peu de Lignes ne sert que pour Vous temoigner mes sentimens de gratitude et les grandes obligations que je Vous ay de tous les soins que Vous Vous donnez dans l'affaire de la vocation de Leyde; j'en auray, je Vous assure, un souvenir eternel, et soit que cet'affaire reussisse ou qu'elle ne reussisse pas, je seray toujours egalement sensible à la tendresse de vôtre affection envers moy. Je suis ravy d'apprendre que je suis si avant dans les bonnes graces de Mr. D'Obdam, je m'en felicite infiniment; Vous aurez la bonté d'assurer son Excel. de la respectueuse veneration que j'ay pour sa Personne et pour ses eminentes qualités: Que si Dieu me mene un jour en Hollande, la premiere chose que je feray ce sera de chercher l'occasion pour Luy rendre de bouche mes homages et Luy marquer avec combien de soumission j'ay | Ce peu de Lignes ne sert que pour Vous temoigner mes sentimens de gratitude et les grandes obligations que je Vous ay de tous les soins que Vous Vous donnez dans l'affaire de la vocation de Leyde; j'en auray, je Vous assure, un souvenir eternel, et soit que cet'affaire reussisse ou qu'elle ne reussisse pas, je seray toujours egalement sensible à la tendresse de vôtre affection envers moy. Je suis ravy d'apprendre que je suis si avant dans les bonnes graces de Mr. D'Obdam, je m'en felicite infiniment; Vous aurez la bonté d'assurer son Excel. de la respectueuse veneration que j'ay pour sa Personne et pour ses eminentes qualités: Que si Dieu me mene un jour en Hollande, la premiere chose que je feray ce sera de chercher l'occasion pour Luy rendre de bouche mes homages et Luy marquer avec combien de soumission j'ay reçû les temoignages de sa Faveur: Cependant je souhaiterois qu'il plut à son Excel. de moderer la trop bonne opinion qu'il a de mon peu de sçavoir, car je mourrois de chagrin si je voyois à mon arrivée qu'on eut conçû de moy plus d'esperance que je ne serois en etat de remplir; Vous sçavez Monsieur jusqu'où s'etend ma capacité; elle a des bornes fort etroites; quelle affliction donc pour moy! si l'idée que le public en auroit, les surpassoit de beaucoup. Quant au reste [[File:file_icon.gif|link=http://www.ub.unibas.ch/digi/bez/bernoullibriefe/jpg/L_Ia_654/BAU_5_000055696_0002.jpg]] les deux expediens qu'on m'a mis sur le tapis pour augmenter la pension du Professeur en Philosophie me paroissent faisables; l'occasion pourra favoriser ce dessein, et partant pour y mieux reussir il faudra l'attendre avec patience, d'autant plus que de mon coté il n'y a rien qui presse. | ||
Je suis aussy de vôtre avis, que la voye de Monsr. d'Obdam directement est meilleure et plus expeditive, que celle d'aucun Professeur, pour des raisons que Vous alleguez Vous meme. Ma Femme accoucha d'un garçon il y a aujourdhuy 15 jours;<ref>[Text folgt]</ref> la mere et l'enfant se portent bien Dieu en soit loué; Je n'ay garde de Luy rien dire de ce qui se trame jusqu'à l'accomplissement de l'affaire; j'en suis bien embarassé, ne sçachant comment m'y prendre, pour ne la pas jetter dans une extreme surprise; ce sera un coup de foudre pour Elle, des qu'elle entendra ma resolution: mais j'espere que le temps apportera du remede à tout. Adieu Mon cher Monsieur, et continuez d'aimer celuy qui vous est entierement devoué, et qui ne manquera pas de faire voir en toute occasion qu'il est Monsieur Votre treshumble et tresobeissant serviteur J. Bernoulli | Je suis aussy de vôtre avis, que la voye de Monsr. d'Obdam directement est meilleure et plus expeditive, que celle d'aucun Professeur, pour des raisons que Vous alleguez Vous meme. Ma Femme accoucha d'un garçon il y a aujourdhuy 15 jours;<ref>[Text folgt]</ref> la mere et l'enfant se portent bien Dieu en soit loué; Je n'ay garde de Luy rien dire de ce qui se trame jusqu'à l'accomplissement de l'affaire; j'en suis bien embarassé, ne sçachant comment m'y prendre, pour ne la pas jetter dans une extreme surprise; ce sera un coup de foudre pour Elle, des qu'elle entendra ma resolution: mais j'espere que le temps apportera du remede à tout. Adieu Mon cher Monsieur, et continuez d'aimer celuy qui vous est entierement devoué, et qui ne manquera pas de faire voir en toute occasion qu'il est Monsieur Votre treshumble et tresobeissant serviteur J. Bernoulli |
Aktuelle Version vom 1. April 2015, 10:03 Uhr
Kurzinformationen zum Brief mehr ... | |
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Burnet, William, 1688-1729 |
Ort | Basel |
Datum | 1710.05.31 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 654, Nr.6 |
Fussnote |
Ce peu de Lignes ne sert que pour Vous temoigner mes sentimens de gratitude et les grandes obligations que je Vous ay de tous les soins que Vous Vous donnez dans l'affaire de la vocation de Leyde; j'en auray, je Vous assure, un souvenir eternel, et soit que cet'affaire reussisse ou qu'elle ne reussisse pas, je seray toujours egalement sensible à la tendresse de vôtre affection envers moy. Je suis ravy d'apprendre que je suis si avant dans les bonnes graces de Mr. D'Obdam, je m'en felicite infiniment; Vous aurez la bonté d'assurer son Excel. de la respectueuse veneration que j'ay pour sa Personne et pour ses eminentes qualités: Que si Dieu me mene un jour en Hollande, la premiere chose que je feray ce sera de chercher l'occasion pour Luy rendre de bouche mes homages et Luy marquer avec combien de soumission j'ay reçû les temoignages de sa Faveur: Cependant je souhaiterois qu'il plut à son Excel. de moderer la trop bonne opinion qu'il a de mon peu de sçavoir, car je mourrois de chagrin si je voyois à mon arrivée qu'on eut conçû de moy plus d'esperance que je ne serois en etat de remplir; Vous sçavez Monsieur jusqu'où s'etend ma capacité; elle a des bornes fort etroites; quelle affliction donc pour moy! si l'idée que le public en auroit, les surpassoit de beaucoup. Quant au reste les deux expediens qu'on m'a mis sur le tapis pour augmenter la pension du Professeur en Philosophie me paroissent faisables; l'occasion pourra favoriser ce dessein, et partant pour y mieux reussir il faudra l'attendre avec patience, d'autant plus que de mon coté il n'y a rien qui presse.
Je suis aussy de vôtre avis, que la voye de Monsr. d'Obdam directement est meilleure et plus expeditive, que celle d'aucun Professeur, pour des raisons que Vous alleguez Vous meme. Ma Femme accoucha d'un garçon il y a aujourdhuy 15 jours;[1] la mere et l'enfant se portent bien Dieu en soit loué; Je n'ay garde de Luy rien dire de ce qui se trame jusqu'à l'accomplissement de l'affaire; j'en suis bien embarassé, ne sçachant comment m'y prendre, pour ne la pas jetter dans une extreme surprise; ce sera un coup de foudre pour Elle, des qu'elle entendra ma resolution: mais j'espere que le temps apportera du remede à tout. Adieu Mon cher Monsieur, et continuez d'aimer celuy qui vous est entierement devoué, et qui ne manquera pas de faire voir en toute occasion qu'il est Monsieur Votre treshumble et tresobeissant serviteur J. Bernoulli
Bale ce 31. May 1710.
Fussnoten
- ↑ [Text folgt]
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