1715-01-10 Bernoulli Johann I-Arnold John: Unterschied zwischen den Versionen
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|Autor=Bernoulli, Johann I, 1667-1748 | |Autor=Bernoulli, Johann I, 1667-1748 | ||
|Empfänger=Arnold, John | |Empfänger=Arnold, John, ca. 1688-17uu | ||
|Ort=Basel | |Ort=Basel | ||
|Datum=1715.01.10 | |Datum=1715.01.10 | ||
|Briefwechsel=Bernoulli, Johann I (1667-1748) | |Briefwechsel=Bernoulli, Johann I (1667-1748) | ||
|Signatur= | |Signatur=Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 673:Bl.11-12 | ||
|Fussnote=Am Briefkopf die alte Nummer "6"}} | |Fussnote=Am Briefkopf die alte Nummer "6"}} | ||
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Lorsque la Lettre que Vous m'avez fait l'honneur de m'écrire de Padoue le 6<sup>e</sup> Xbre<ref>Im Manuskript steht "6<sup>er</sup>"</ref> passé arriva ici, je sçavois deja que Mr. Leslie et sa compagnie partiroit en peu de temps pour Italie; c'est pourquoi j'ai jugé à propos de differer ma reponse jusqu'à leur départ, qui se fera samedi prochain 12<sup>e</sup> Janvier. Mr. Sievert | Lorsque la Lettre que Vous m'avez fait l'honneur de m'écrire de Padoue le 6<sup>e</sup> Xbre<ref>Im Manuskript steht "6<sup>er</sup>"</ref> passé arriva ici, je sçavois deja que Mr. Leslie et sa compagnie partiroit en peu de temps pour Italie; c'est pourquoi j'ai jugé à propos de differer ma reponse jusqu'à leur départ, qui se fera samedi prochain 12<sup>e</sup> Janvier. Mr. Sievert reçût avanthier (qui fût le jour de sa naissance) le Degrez de Docteur en Medecine avec toutes les ceremonies accoutumées; il fit un beau discours sur l'utilité de la Mathematique dans l'etude de la medecine: Sa Dispute inaugurale est aussi tres-belle;<ref>[Text folgt]</ref> je sçai que Vous en serés tres-content, quand Vous l'aurez lûe. Cette Dispute et le Discours, qu'il fit le jour de sa promotion, peuvent être regardés comme une espece de refutation d'une autre Dispute ''De inutilitate Methodi mathematicae in studio Medico'' qu'un de Vos Compatriotes nommé Harlay, que Vous avez vû ici, avoit soutenu peu auparavant sous le preside de Mr. le Dr. Zuinguer, et dont il se dit l'Auteur;<ref>[Text folgt]</ref> mais Plusieurs sont dans l'opinion, que Harlay n'est que le chat de la fable, la pate duquel a servi au singe de pincette pour tirer les marons du feu.<ref>[Text folgt]</ref> [[File:file_icon.gif|link=http://www.ub.unibas.ch/digi/bez/bernoullibriefe/jpg/L_Ia_673/BAU_5_000055528_0002.jpg]] Je ne Vous dis rien des railleries et des vers que l'on a fait à ce sujet: Messieurs Leslie et les autres Vous le raconteront. Je Vous souhaite plus de tranquillité dans la creation de Vôtre Doctorat par rapport aux Theses que Vous soutiendrez, quoique d'ailleurs Mr. Sievert ait emporté un applaudissement universel: Je ne doute pas que dans Vôtre Personne on ne puisse dire bientôt à Padoue la même chose, que ce que l'on a dit ici à l'egard de Mr. Sievert et de l'adresse, avec laquelle il a sçû joindre la Mathematique avec la Medicine. Je ne puis Vous cacher l'etonnement, avec lequel j'ai appris la maniere dont on traite à Padoue ceux qui se veulent faire passer Docteur en Medecine; s'il faut soutenir que ''Hepar est viscus Generationum sanguinis'',<ref>[Text folgt]</ref> le pauvre Mr. Bartholin ce fameux Medecin Danois, qui a solemnisé les ''exequias sanguificationis Hepatis''<ref>[Text folgt]</ref> n'oseroit pas se soumettre à l'examen de la faculté de Padoue. Vous dites qu'il Vous faut aussi rendre justice à la Ratte pour la remettre sur le throne de la Melancholie: ô la noire Majesté! qui est ce qui ne tremble pas à l'aspect d'une si redoutable puissance, laquelle a etabli pour une loy inviolable de ne rire qu'une seule fois dans le temps d'un demi [[File:file_icon.gif|link=http://www.ub.unibas.ch/digi/bez/bernoullibriefe/jpg/L_Ia_673/BAU_5_000055528_0003.jpg]] siecle: Il semble que je ne quadre pas bien pour un pays où les Medecins favorisent tant la Melancholie. Au moins Mr. Michelotti fait peu d'esperance de pouvoir obtenir les 1500 ecus blancs d'appointement, qu'il m'avoit d'abord comme promis. Il dit seulement que l'on m'offrira autant de Ducati de Venize, c'est à dire une somme, qui est prés d'un tiers moindre que celle que l'on m'a fait esperer et sur l'esperance de quoi j'avois donné ma parolle: En sorte qu'il s'agit de ma reputation de ne point demordre de la premiere condition ou d'abandonner entierement la pensée de remplir la chaire de Padoue. Je croi que la guere future que Messr. les Venitiens apprehendent d'avoir avec les Turcs achevera de faire evanouir l'affaire de ma vocation à Padoue. Dans ce cas je souhaite extremement, que Mr. le Marquis Poleni, que je Vous prie d'assurer de mes respects et de lui dire, que j'ai reçu l'honneur de sa derniere lettre,<ref>[Text folgt]</ref> puisse emporter cette chaire de Mathematique; car il a tout le merite pour remplir ce poste dignement, [[File:file_icon.gif|link=http://www.ub.unibas.ch/digi/bez/bernoullibriefe/jpg/L_Ia_673/BAU_5_000055528_0004.jpg]] peutetre, que dans toute l'Italie il n'y a pas un Professeur, qui puisse avec justice Lui disputer le prix dans la science de Mathematique. Je Vous felicite de la charge honorable dont on Vous a honoré de Conseiller de la Nation Angloise: que si elle vous cause quelquefois des occupations facheuses, les confitures et les sucreries Vous les radouciront; et le beau bouquet en dissipera toute la mauvaise odeur. Mr. le Docteur Scheuchzer Frere de celui qui est membre de la Societé Royale de Londres,<ref>[Text folgt]</ref> l'un et l'autre fort sçavants et fort renommés dans le monde, est de la compagnie de Messr. Sievert et Leslie; Il a logé ici avec eux chez Mad.<sup>e</sup> König, où il est devenu leur bon Ami; c'est pourquoi je Vous le recommende comme aussi son Eleve Mr. Meyer, qu'il accompagne dans ses voyages. Quant au reste, je me recommende à l'honneur de Vôtre souvenir, Vous priant d'etre assûré que je serai toujours avec beaucoup de consideration Monsieur Vôtre tres-humble et tres-obeissant Serviteur J. Bernoulli Dr. | ||
Bâle ce 10. Janvier 1715. | Bâle ce 10. Janvier 1715. |
Aktuelle Version vom 7. Februar 2017, 11:01 Uhr
Kurzinformationen zum Brief mehr ... | |
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Autor | Bernoulli, Johann I, 1667-1748 |
Empfänger | Arnold, John, ca. 1688-17uu |
Ort | Basel |
Datum | 1715.01.10 |
Briefwechsel | Bernoulli, Johann I (1667-1748) |
Signatur | Basel UB, Handschriften. SIGN: L Ia 673:Bl.11-12 |
Fussnote | Am Briefkopf die alte Nummer "6" |
Lorsque la Lettre que Vous m'avez fait l'honneur de m'écrire de Padoue le 6e Xbre[1] passé arriva ici, je sçavois deja que Mr. Leslie et sa compagnie partiroit en peu de temps pour Italie; c'est pourquoi j'ai jugé à propos de differer ma reponse jusqu'à leur départ, qui se fera samedi prochain 12e Janvier. Mr. Sievert reçût avanthier (qui fût le jour de sa naissance) le Degrez de Docteur en Medecine avec toutes les ceremonies accoutumées; il fit un beau discours sur l'utilité de la Mathematique dans l'etude de la medecine: Sa Dispute inaugurale est aussi tres-belle;[2] je sçai que Vous en serés tres-content, quand Vous l'aurez lûe. Cette Dispute et le Discours, qu'il fit le jour de sa promotion, peuvent être regardés comme une espece de refutation d'une autre Dispute De inutilitate Methodi mathematicae in studio Medico qu'un de Vos Compatriotes nommé Harlay, que Vous avez vû ici, avoit soutenu peu auparavant sous le preside de Mr. le Dr. Zuinguer, et dont il se dit l'Auteur;[3] mais Plusieurs sont dans l'opinion, que Harlay n'est que le chat de la fable, la pate duquel a servi au singe de pincette pour tirer les marons du feu.[4] Je ne Vous dis rien des railleries et des vers que l'on a fait à ce sujet: Messieurs Leslie et les autres Vous le raconteront. Je Vous souhaite plus de tranquillité dans la creation de Vôtre Doctorat par rapport aux Theses que Vous soutiendrez, quoique d'ailleurs Mr. Sievert ait emporté un applaudissement universel: Je ne doute pas que dans Vôtre Personne on ne puisse dire bientôt à Padoue la même chose, que ce que l'on a dit ici à l'egard de Mr. Sievert et de l'adresse, avec laquelle il a sçû joindre la Mathematique avec la Medicine. Je ne puis Vous cacher l'etonnement, avec lequel j'ai appris la maniere dont on traite à Padoue ceux qui se veulent faire passer Docteur en Medecine; s'il faut soutenir que Hepar est viscus Generationum sanguinis,[5] le pauvre Mr. Bartholin ce fameux Medecin Danois, qui a solemnisé les exequias sanguificationis Hepatis[6] n'oseroit pas se soumettre à l'examen de la faculté de Padoue. Vous dites qu'il Vous faut aussi rendre justice à la Ratte pour la remettre sur le throne de la Melancholie: ô la noire Majesté! qui est ce qui ne tremble pas à l'aspect d'une si redoutable puissance, laquelle a etabli pour une loy inviolable de ne rire qu'une seule fois dans le temps d'un demi siecle: Il semble que je ne quadre pas bien pour un pays où les Medecins favorisent tant la Melancholie. Au moins Mr. Michelotti fait peu d'esperance de pouvoir obtenir les 1500 ecus blancs d'appointement, qu'il m'avoit d'abord comme promis. Il dit seulement que l'on m'offrira autant de Ducati de Venize, c'est à dire une somme, qui est prés d'un tiers moindre que celle que l'on m'a fait esperer et sur l'esperance de quoi j'avois donné ma parolle: En sorte qu'il s'agit de ma reputation de ne point demordre de la premiere condition ou d'abandonner entierement la pensée de remplir la chaire de Padoue. Je croi que la guere future que Messr. les Venitiens apprehendent d'avoir avec les Turcs achevera de faire evanouir l'affaire de ma vocation à Padoue. Dans ce cas je souhaite extremement, que Mr. le Marquis Poleni, que je Vous prie d'assurer de mes respects et de lui dire, que j'ai reçu l'honneur de sa derniere lettre,[7] puisse emporter cette chaire de Mathematique; car il a tout le merite pour remplir ce poste dignement, peutetre, que dans toute l'Italie il n'y a pas un Professeur, qui puisse avec justice Lui disputer le prix dans la science de Mathematique. Je Vous felicite de la charge honorable dont on Vous a honoré de Conseiller de la Nation Angloise: que si elle vous cause quelquefois des occupations facheuses, les confitures et les sucreries Vous les radouciront; et le beau bouquet en dissipera toute la mauvaise odeur. Mr. le Docteur Scheuchzer Frere de celui qui est membre de la Societé Royale de Londres,[8] l'un et l'autre fort sçavants et fort renommés dans le monde, est de la compagnie de Messr. Sievert et Leslie; Il a logé ici avec eux chez Mad.e König, où il est devenu leur bon Ami; c'est pourquoi je Vous le recommende comme aussi son Eleve Mr. Meyer, qu'il accompagne dans ses voyages. Quant au reste, je me recommende à l'honneur de Vôtre souvenir, Vous priant d'etre assûré que je serai toujours avec beaucoup de consideration Monsieur Vôtre tres-humble et tres-obeissant Serviteur J. Bernoulli Dr.
Bâle ce 10. Janvier 1715.
Fussnoten
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